Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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10274LA SCIENCE DES INGENIEURS, 20, eſt au-deſſus de l’équilibre d’un quart de la réſiſtance qu’il lui
faut;
celui de 30, n’eſt au-deſſus de l’équilibre que d’un huitiéme;
celui de 40, d’un dix-neuviéme; celui de 50, d’un vingt-uniéme;
&
celui de 60, d’un cinquante-huitiéme.
Comme les raports précédens ont été trouvés par des régles
inconteſtables, on ne peut donc douter que, dans le Profil géné-
ral, la réſiſtance des revêtemens ne diminuë à proportion qu’ils
ont plus d’élevation, puiſque tandis que celui de 10 pieds eſt au-
deſſus del’équilibre de toute la pouſſée qu’il devroit ſoûtenir natu-
rellement, celui de ſoixante n’a ſa réſiſtance que d’un cinquante-
huitiéme au-deſſus de l’équilibre, qui étant une difference fort pe-
tite, on peut regarder ce revêtement comme en équilibre avec la
pouſſée des Terres;
ainſi dans ceux qui ſont plus élevés, il eſt à
préſumer que ſuivant les proportions du Profil général, la pouſſée
deviendra au-deſſus de la réſiſtance:
au lieu qu’il faudroit que le
revêtement fût toûjours capable de réſiſter avec une force plus
grande que la pouſſée, afin de n’avoir rien à craindre des accidens
qui peuvent arriver, ſoit de la part des grandes pluyes, qui au bout
d’un certain tems peuvent augmenter conſidérablement le poids
des terres, ſoit par les ébranlemens qui arrivent quelquefois par le
bruit du Tonnerre, ou du Canon qu’on tire ſur les Rempars, qui
pourroient produire des ſecouſſes capables de cauſer le renverſe-
ment de quelque face d’ouvrages.
D’ailleurs, quand mêmetous ces
mouvemens ne ſurviendroient point, il y a encore une raiſon pour
mettre les revêtemens beaucoup au-deſſus de la pouſſée;
c’eſt qu’en
tems de ſiége, quand un ouvrage eſt battu en bréche, la violence
du Canon ne peut manquer de cauſer un grand mouvement dans
les parties de la maçonnerie &
dans les terres, qui pourroit préci-
piter l’avancement de la brêche, parce que le revêtement ſe trou-
vant au-deſſous de la pouſſée, comme je le ſupoſe, il auroit plus
de penchant à culbuter:
on me dira peut-être, que c’eſt vouloir
examiner les choſes trop phyſiquement;
mais, dansun ſujet comme
celui-ci, il faut avoir égard à tout.
On fera encore attention que ſi au lieu de donner cinq pieds
d’épaiſſeur au ſommet, on n’en donnoit que quatre &
demi dans
les endroits où la maçonnerie ſeroit fort bonne, comme il eſt dit
dans le premier article del’Explication de Mr.
de Vauban, ceſeroit
alors qu’on auroit tout à craindre du peu de réſiſtance des revê-
temens de 40, 50, 60, &
70 pieds de hauteur, puiſqu’elle ſe trou-
veroit au-deſſous de la pouſſée des terres:
car, comme je l’ai dit,
article 13, la liaiſon doit être ſupoſée ici la meilleure qu’il eſt poſ-

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