Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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286LA SCIENCE DES INGENIEURS, comme tenant lieu de la peſanteur qui entre dans la Mécanique
dont nous parlons;
ainſi on peut imaginer que deux Plans homo-
genes ſont en équilibre aux extrêmités des bras d’un levier, quand
les ſuperficies de ces Plans ſont dans la raiſon réciproque des bras
du levier.
Remarque ſeconde.
3. Puiſque l’on peut conſiderer la ſuperficie d’un Plan comme
exprimant la peſanteur qu’on lui attribuë, on pourra donc, comme
dans la Mécanique ordinaire, ſupoſer toute la peſanteur du Plan;
c’eſt-à-dire, ſa ſuperficie réünie autour d’un point pris à volonté
dans la ligne de direction qui paſſera par le centre de gravité;
par
exemple, nommant a, la hauteur AC, du Paralellograme;
& b,
11Fig. 1. la baſe CD;
ſa ſuperficie ſera ab; or ſi on la ſupoſe réünie
dans le poids K, qui eſt dans un des points de la ligne I L, tiree
du centre de gravité I, l’on poura donc dire que la peſanteur de
ce poids eſt exprimée par ab.
Remarque troiſiéme.
4. Comme les Plans, dont il ſera queſtion, repréſenteront des
profils de Maçonnerie ou de Terraſſe, il faudra avoir égard, non-
ſeulement à leur ſuperficie quand ils tiendront lieu d’une puiſſance
ou d’un poids, mais encore à la nature des corps dont ils ſeront
la coupe, par exemple ſi on a un levier dont le point d’apui ſoit
dans le milieu, &
qu’un Plan de ſix pieds quarrés, provenant d’une
coupe de Maçonnerie, ſoit ſuſpendu à l’extrémité d’un des bras;
on ne peut pas dire que ce Plan puiſſe ſe mettre en équilibre avec
un autre de ſix pieds quarrés provenant d’une coupe de terre,
parce qu’un pied cube de Maçonnerie peſant davantage qu’un pied
cube de terre, il faut s’imaginer que le premier Plan péſe davan-
tage que le ſecond, dans la raiſon qu’un pied cube de Maçonnerie
péſe plus qu’un pied cube de terre;
or comme nous avons be-
ſoin de connoître ce rapport, parce qu’il aura lieu dans cette Mé-
canique, l’on ſaura que le poids d’un certain voulume de Maçon-
nerie eſt à celui d’un pareil volume de terre, à peu-près comme
3 eſt à 2, c’eſt-à-dire, que la terre peſe moins d’un tiers que la
Maçonnerie.
Remarque quatriéme.
5. Si l’on avoit donc une puiſſance repréſentée par un nombre

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