Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[31.] CHAP. IX. Declaration de la fonte moderne à preſent vſitée.
[32.] SECONDE PARTIE EN LAQVELLE PAR VNE AMIABLE CONFERENCE ENTRE VN NOVVEAV General & vn Capitaine bien experimenté, ſont deduites pluſieurs choſes appartenantes tant au train de l’Artillerie qu’à l’office du General. DIALOGVE I. Propoſition des demandes & choſes cy apres à traitter.
[33.] DIALOGVE II. Premiere question de la charge & qualité du Generalde l’ Artillerie.
[34.] DIALOGVE III. Seconde question des prouiſions pour vne armée accompagnée de trente pieces d’artillerie.
[35.] Project de toutes ſortes de munitions deſquelles il faut que les arſenacs ſoient touſiours pourueus aſin que l’occaſion ſe preſentant, de faire marcher l’armée à l’improuiſte, il n’y aye point de defaut des choſes neceſſaires. Boulets.
[36.] Hardes des pionniers, & autres.
[37.] Pour l’Artillerie.
[38.] Note de la prouiſion de l’attelage pour trente pieces d’artillerie, tirées en campagne.
[39.] Du poids des armes & distribution d’iceluy és chariots.
[40.] DIALOGVE IIII. Des offices & perſonnes du train de l’ Artillerie.
[41.] DIALOGVE V. De l’oblig ation de chacun de ces officiers, & premierement de l’office du General, de ce qui y eſt requis, & comment il ſe doit acquitter de ſa charge.
[42.] DIALOGVE VI. De ce qui est requis d’vn General de l’Artillerie au ſiege de quelque place.
[43.] DIALOGVE VII. La deſcription des autres charges appartenantes au train de l’Artillerie, & de l’obligation que chacun y a en la ſienne.
[44.] DIALOGVE VIII. Leſquelles pieces ſeront les plus fortes & vtiles, celles qui ſont en campagne, ou celles qui ſont logées au baut des murailles d’vne ville.
[45.] DIALOGVE IX. Des pieces eſgalles, quelle pouſſera ſon boulet plus loing, celle qui eſt logée au baut d’vne tour, ou celle qui eſt logée au pied d’icelle.
[46.] DIALOGVE X. Comment pour battre vne place il faut loger l’Artillerie.
[47.] DIALOGVE XI. Comment it faut deffendre vne ville aßiegée, & quelle prouiſion y est requiſe des munitions pour ſa deffenſe.
[48.] DIALOGVE XII. Comment ſe doit gouuerner vn General de l’Artillerie, ſe trouuant aßiegé en telle place.
[49.] DIALOGVE XIII. Comment on logera des pieces en batteries ſecrettes.
[50.] DIALOGVE XIIII. Commcnt il faut loger les pieces au defaut de terre.
[51.] DIALOGVE XV. Comment au defaut de tous moyens on doit faire vne batterie de ſacs de laine.
[52.] DIALOGVE XVI. Comment on fait vne batterie des pieces enterrées.
[53.] DIALOGVE XVII. Comment on doit faire vne contrebatterie en vn baſtion, de laquelle ſans aucune crainte d’eſtre deſcouuert on peut demonter toutes les pieces de l’ennemy.
[54.] DIALOGVE XVIII. Comment on doit battre la pointe d’vn bastion, & les deffences qui ſe peuuent faire en iceluy.
[55.] DIALOGVE XIX. Si vn boulet donnant en la poudre, l’allumera.
[56.] DIALOGVE XX. Comment il faut eſleuer le canon & la couleurine, pour voir qui tirera plus loing.
[57.] DIALOGVE XXI. Eſpreuue d’vn canon tirant 24. liures de fer contre une couleurine de 13. liures, faite au chaξteau d’Anuers par le cbaſtelain Auguſtin de Mexia & le maiſtre du camp Ieroſme Monroy, enl’année 1601.
[58.] DIALOGVE XXII. Comment au defaut des cbeuaux, & du moyen de les atteler, on pourroit tranſporter l’ Artillerie auec les pionniers & autres ouuriers.
[59.] DIALOGVE XXIII. Comment il faut remplir un foßé, afin qu’on puiſſe s’approcher de la breſche.
[60.] DIALOGVE XXIIII. Comment on tirera vn nauire noyé auec ſon Artillerie, & tout ce qui e§t dedans l’eau.
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4016Premier Traicté Choſe du tout impoſſible, icelle eſtenduë eſtant de 12. lieuës eſpagnoles. Mais quand à
celle
de Bolducq, le renom en pourroit bien eſtre veritable;
la diſtance de l’vne à l’autre
ville
eſtant par terre, il faut tournoyer pluſieurs chauſſées &
fleuues, mais le boulet
volanten
ligne droite par l’air, prend le chemin bien de la moitié plus court, faiſant lieuë
&
demie, qui eſt la plus grande portée des plus renommées pieces.
Icy ne faut-il oublier le Baſilic de Malthe, piece grande & belle, de l’ordre des Coule-
urines
baſtardes, de meſme taille &
grandeur que la S. Iuan de Almarſa, ayant 24. calibres
en
longueur, &
autour de la chambre vn calibre d’eſpoiſſeur. Laquelle par l’information
de
Rodolphe Maſi Venitien, ſemble eſtre vn canon Turquois fait en Conſtantinople,
comme
auſſi il eſt ſemé d’arcs, fleſches, &
demies lunes.
Le Triquetraque de Rome, au chaſteau de S. Ange, au bas à l’entrée de la porte, eſt
vne
piece à cinq bouches, deſquelles chacunetire 3.
lb. de boulet, s’allumans ou toutes en-
ſemble
, ou qúand on veut, chacune à part.
La longueur en eſt ſelon l’ordre du Faulcon-
neau
baſtard de 31.
calibres, mais entour de la chambre du diametre de 7. calibres eſpois,
dont
les trois ſont du vuide des tuyaux, &
les 4. des parties maſsiues. Le colauſsia cinq ca-
libres
en diametre, dontles 3.
auſsi ſont pour le vuide, & les deux de corps maſsif. De ſorte
que
chaque ame &
bouche eſt enuironnée en toutes ſes parties de telle eſpoiſſeur, que ale
Faulconneau
baſtard renforcé, deſcrit és pieces du premier genre.
CHAP. VII.
Inctruction tres-vtile pour fondre les pieces parfaites, &
ſans
defaut.
DE ce queìuſques à maintenant a eſté dit, leCanonnier curieux & diligent, prendra
facilement
la cognoiſſance de toutes ſortes de pieces, tant dela vieille, que de la
nouuelle
fonte:
voire au ſsi de celles qui ſe pourront inuenter & fondre à l’adue-
nir
, les referant touſiours à l’vne de ces trois ſortes:
& pourra meſmes iuger de la perfe-
ction
ou defaut d’icelles, pour ſe pouruoir des meilleures, &
ſecourir en temps à celles qui
auront
quelque faute.
Mais quand à l’art ou la ſcience de les fondre parfaites, elle eſt, à
mon
aduis, l’vne des plus excellentes &
neceſſaires qu’on pourroit trouuer. Comme
l’inuention
en eſt non pas de gens communs, comme il en eſt de quelques autres arts, mais
des
plus ſçauants &
experts Mathematiciens de la nation Germanique & propagée des pe-
resſur
les enfans, qui dés le berceau en apprennent le maniement:
dont auſsi, comme
il
me ſemble, il aduient qu’en ce preſent aage tant belliqueux on en trouue ſi peu qui
y
ſoient bien adroits:
& encormoins, qui par quelque excellence en icelle ſe ſoient ac-
quis
quelque ſingulier renom.
Ce qu’on peut remarquer en l’examen des plus fameu-
ſes
officines de fonderie du monde, ſoit en Eſpagne, comme à Burges, S.
Sebaſtian, Me-
laga
, Liſbone &
Barcelone, ſoit en autres lieux dependants de la Couronne d’Eſpagne,
comme
à Naples, en Sicile, à Creme, à Milan &
ailleurs, voire meſme aux pays bas,
tant
renommés des meilleures fontes, comme Malines &
Vtrecht, eſquelles des plus
experts
&
exercitez fondeurs, peut-eſtre, ou par quelque negligence, ou par la grand’,
haſte
des Seigneurs &
generaux, ou autres qui ont la charge de faire fondre les pieces,
ſont
admiſes de bien grandes &
lourdes fautes. Les vnes tortuës de baren inégal, que
l’ame
ſe tient plus d’vn coſté que d’autre:
les autres de poids inégal & mal propre; de
ſorte
qu’eſtant tirées elles tombent ou treſbuchent ſur leur bouche, pource queles Tou-
rillons
n’eſtans au lieu &
au poids pertinent, la piece peſe plus deuers la volée que deuers
la
culaſſe.
Donti’ay veu ſouuentesfois, qu’vn Canõnier le plus expert & adroit qu’on pour-
roit
trouuer, auec toutes ſes diligences, ne peut oncques atteindre le but qu’il deſiroit, &

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