10888DE LA PHILOSOPHIE
tuellement pour envoyer à notre ame, par
les mains de l’expérience, la meſure des
connaiſſances que notre état comporte.
Nous demandons à nos Sens, ce qu’ils ne
ſont point faits pour nous donner. Nous
voudrions que nos yeux nous fiſſent con-
naitre la ſolidité, la grandeur, la diſtance,
& c. : mais il faut que le toucher s’accorde
en cela avec la vûe, & que l’expérience
les ſeconde. Si le Pere Mallebranche avoit
enviſagé la Nature par ce côté, il eût at-
tribué moins d’erreurs à nos Sens qui ſont
les ſeules ſources de toutes nos idées.
les mains de l’expérience, la meſure des
connaiſſances que notre état comporte.
Nous demandons à nos Sens, ce qu’ils ne
ſont point faits pour nous donner. Nous
voudrions que nos yeux nous fiſſent con-
naitre la ſolidité, la grandeur, la diſtance,
& c. : mais il faut que le toucher s’accorde
en cela avec la vûe, & que l’expérience
les ſeconde. Si le Pere Mallebranche avoit
enviſagé la Nature par ce côté, il eût at-
tribué moins d’erreurs à nos Sens qui ſont
les ſeules ſources de toutes nos idées.
Il eſt tems de reprendre le fil des dé-
couvertes de Neuton, & de rentrer dans
l’examen Phyſique & Mathématique des
choſes.
40[Figure 40]couvertes de Neuton, & de rentrer dans
l’examen Phyſique & Mathématique des
choſes.