11993DE M. BORELLI.
forces, ou cet Autheur veut que l’équilibre ſe con-
11DES POIDS
ſoutenus avcc
des cordes ſeu-
lement. ſerve ſans changer l’inclinaiſon de leurs cordes, ce
poids demeure toujours à chacune de ces puiſſances
en même raiſon que la diagonale CH du parallelo-
gramme MN, à chaque partie de leurs cordes, qui
lui ſert de côté; & en cela on va voir que cette conſé-
quence eſt parfaitement juſte, mais auſſi (Cor. 12.
de la Prop. fond. des poids ſuſpendus par des cordes, du
Proiet précéd.) parfaitement conforme au ſentiment
que cet Autheur attaque. 2°. Au contraire, ſi on lui
fait ſigniſier que cet équilibre puiſſe ſubſiſter ſans un
tel raport; alors on conclud tres-mal, & même au-
tant contre cet Autheur que contre Hérigone,
& c. J’en dis tout autant de la ſeconde partie de
ce même ſcholie; & pour le démontrer, je vais
faire voir que la propoſition d’où M. Borelli le
tire, prouve tout le contraire, & que s’il y eût
fait un peu plus d’attention, elle l’auroit infaillible-
ment conduit au ſentiment d’où il a crû qu’elle le
devoit éloigner; je veux dire, à croire (du moins
pour tous les cas qu’elle comprend) que le poids T
ſoutenu avec les cordes obliques AC & BC par deux poids,
ou deux puiſſances R & S, eſt toujours à chacun d’eux, ou
d’elles, comme la partie HC de ſa ligne de direction, à cbacun
descôtez CN & MC du parallelogramme MN, dont elle
eſt diagonale. Voici comment.
11DES POIDS
ſoutenus avcc
des cordes ſeu-
lement. ſerve ſans changer l’inclinaiſon de leurs cordes, ce
poids demeure toujours à chacune de ces puiſſances
en même raiſon que la diagonale CH du parallelo-
gramme MN, à chaque partie de leurs cordes, qui
lui ſert de côté; & en cela on va voir que cette conſé-
quence eſt parfaitement juſte, mais auſſi (Cor. 12.
de la Prop. fond. des poids ſuſpendus par des cordes, du
Proiet précéd.) parfaitement conforme au ſentiment
que cet Autheur attaque. 2°. Au contraire, ſi on lui
fait ſigniſier que cet équilibre puiſſe ſubſiſter ſans un
tel raport; alors on conclud tres-mal, & même au-
tant contre cet Autheur que contre Hérigone,
& c. J’en dis tout autant de la ſeconde partie de
ce même ſcholie; & pour le démontrer, je vais
faire voir que la propoſition d’où M. Borelli le
tire, prouve tout le contraire, & que s’il y eût
fait un peu plus d’attention, elle l’auroit infaillible-
ment conduit au ſentiment d’où il a crû qu’elle le
devoit éloigner; je veux dire, à croire (du moins
pour tous les cas qu’elle comprend) que le poids T
ſoutenu avec les cordes obliques AC & BC par deux poids,
ou deux puiſſances R & S, eſt toujours à chacun d’eux, ou
d’elles, comme la partie HC de ſa ligne de direction, à cbacun
descôtez CN & MC du parallelogramme MN, dont elle
eſt diagonale. Voici comment.
Selon cet Autheur (Prop.
68) lorſque les puiſ-
ſances R & S ſoutiennent enſemble le poids T, la
puiſſance R ſoutient pour ſa part une partie X de ce
poids, de même qu’elle feroit, ſi elle étoit appliquée
ſuivant ſa même direction AC avec cette partie X au
levier horizontal CG; & la puiſſance S ſoutient auſſi
pour la ſienne l’autre partie Z de ce même poids,
de même qu’elle feroit, ſi elle étoit auſſi
ſances R & S ſoutiennent enſemble le poids T, la
puiſſance R ſoutient pour ſa part une partie X de ce
poids, de même qu’elle feroit, ſi elle étoit appliquée
ſuivant ſa même direction AC avec cette partie X au
levier horizontal CG; & la puiſſance S ſoutient auſſi
pour la ſienne l’autre partie Z de ce même poids,
de même qu’elle feroit, ſi elle étoit auſſi