Voltaire, Elémens de la philosophie de Neuton : mis à la portée de tout le monde

Page concordance

< >
Scan Original
131 111
132 112
133 113
134 114
135 115
136 116
137 117
138 118
139 119
140 120
141 121
142 122
143 123
144 124
145
146 126
147 127
148 128
149 129
150 130
151
152 132
153 133
154 134
155 135
156 136
157 137
158 138
159 139
160 140
< >
page |< < (117) of 430 > >|
137117DE NEUTON.
Vous ſavez déja que la lumiere ſe briſe
en entrant de l’air dans ce priſme;
vous
ſavez qu’elle ſe briſe, en ſens contraire, en
ſortant de ce priſme dans l’air.
Si elle ne
ſe briſoit pas ainſi, elle iroit de ce trou
tomber ſur le plancher de la chambre Z.
Mais comme il faut que la lumiere, en s’é-
chappant, s’éloigne de la ligne Z.
cette lu-
miere ira donc frapper le papier.
C’eſt-là
que ſe voit tout le ſecret de la lumiere &

des couleurs.
Ce rayon qui eſt tombé ſur
ce priſme n’eſt pas, comme on croioit, un
ſimple rayon;
c’eſt un faiſceau de ſept prin-
cipaux faiſceaux de rayons, dont chacun
porte en ſoi une couleur primitive, primor-
diale, qui lui eſt propre.
Des mêlanges de
ces ſept rayons naiſſent toutes les couleurs
de la Nature;
& les ſept réunis enſemble,
réflechis enſemble de deſſus un objet, for-
ment la blancheur.
Approfondiſſez cet artifice admirable.
Nous avions déja inſinué que les rayons
de la lumiere ne ſe réfractent pas, ne ſe
briſent pas tous également;
ce qui ſe paſſe
ici en eſt aux yeux une démonſtration évi-
dente.
Ces ſept rayons de lumiere

Text layer

  • Dictionary

Text normalization

  • Original

Search


  • Exact
  • All forms
  • Fulltext index
  • Morphological index