PROEME DE L’AVTEVR.
A CES AR AVGVSTE.
16[Figure 16]
COnsiderant que voſtre diuine conduite
& majeſté, ô Ceſar Empereur, alloit ſousmettant
à ſa puiſſance l’Empire vniuerſel du Mõde, & que
par voſtre vertu inuincible ſubjugant pluſreurs
ennemis, les Citoyens de Rome ſe glorifioyent
en vos triomphes & victoires, meſmes que toutes
nations ſurmontees au moyen de vos louables conſeils & ouuer-
tures, eſtoyent promptes d’obeir à vos commandements: je n’a-
uoye pas la hardieſſe entre tant d’occupations de mettre en lu-
miere ces miens liures d’Architecture, à grand labeur compoſés
& mis en ordre, doutant que par interrompre vos negoces, & ne
choiſir le temps propice, i’offenſaſſe voſtre Majeſté. Mais apres a-
uoir aduiſé qu’elle n’a ſeulementle ſoing de la vie de chacun Ci-
toyen, enſemble de l’adminiſtration de la Republique, ains auſſi
bien de la commodité des Edifices publiques, pour faire que la
Cité ne ſoit, ſans plus, par voſtre pourchas amplifiee de païs &
prouinces, mais auec ce, que la dignité de l’Empire puiſſe auoir
ſouueraine louange en ſes baſtiments: j’ay penſé qu’il ne ſeroit
honneſte de differer plus longuement à vous manifeſter ceſte
ſcience, à raiſon que par ſon moyen j’en fu premierement cognu
de voſtre Pere: la vertu duquel me rendit plus affectionné pour
luy en faire proffit & ſeruice. Dont à ceſte heure, que par le de-
cret des Dieux il eſt colloqué aux ſieges d’immortalité, & ſon
domaine eſcheu entre vos mains: ceſte mienne affection enraci-
& majeſté, ô Ceſar Empereur, alloit ſousmettant
à ſa puiſſance l’Empire vniuerſel du Mõde, & que
par voſtre vertu inuincible ſubjugant pluſreurs
ennemis, les Citoyens de Rome ſe glorifioyent
en vos triomphes & victoires, meſmes que toutes
nations ſurmontees au moyen de vos louables conſeils & ouuer-
tures, eſtoyent promptes d’obeir à vos commandements: je n’a-
uoye pas la hardieſſe entre tant d’occupations de mettre en lu-
miere ces miens liures d’Architecture, à grand labeur compoſés
& mis en ordre, doutant que par interrompre vos negoces, & ne
choiſir le temps propice, i’offenſaſſe voſtre Majeſté. Mais apres a-
uoir aduiſé qu’elle n’a ſeulementle ſoing de la vie de chacun Ci-
toyen, enſemble de l’adminiſtration de la Republique, ains auſſi
bien de la commodité des Edifices publiques, pour faire que la
Cité ne ſoit, ſans plus, par voſtre pourchas amplifiee de païs &
prouinces, mais auec ce, que la dignité de l’Empire puiſſe auoir
ſouueraine louange en ſes baſtiments: j’ay penſé qu’il ne ſeroit
honneſte de differer plus longuement à vous manifeſter ceſte
ſcience, à raiſon que par ſon moyen j’en fu premierement cognu
de voſtre Pere: la vertu duquel me rendit plus affectionné pour
luy en faire proffit & ſeruice. Dont à ceſte heure, que par le de-
cret des Dieux il eſt colloqué aux ſieges d’immortalité, & ſon
domaine eſcheu entre vos mains: ceſte mienne affection enraci-