Tesoro De Las Tres Lengvas Española, Francesca, Y Italiana, 1637

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155543DE VITRVVE.
Les autres lont temperees, comme les Tyburtines. celles d’A-
miterne, les Soractines, &
autres qui ſe treuuent de ceſte qualité.
Il en eſt auſſi de dures, comme ſont roches & cailloux: puis autres
pluſieurs genres &
eſpeces, comme en la Campagne de Naples,
le Tuf rouge &
noir. Puis en la Marque d’Ancone, au païs d’Aſ-
coli, &
autour de Venize, la Poncey eſt blanche, meſmes ſe peut
couper à la ſie comme vne piece de bois.
Or toutes pierres qui ſont molles, ont ceſte vtilité en ſoy, que
quand lon en a tiré les cailloux, on les taille facilement pour met-
tre en œuure:
& quiles loge en lieux ſous toict, elles ſupportent
aſſez de peine.
mais qui les met à deſcouuert, ſe reſtraignent aux
gelees &
bruïnes de l’yuer, en maniere quelles s’eſclattent & deſ-
briſent en peu de temps.
Plus ſi elles ſont à l’air de la marine, la ſalure les ronge: & les
delaye peu à peu:
& outre ce n’endurent point les flots de la ma-
ree.
Mais les Tyburtines, & autres de telle qualité, endurent tou-
tes heurtes, ſpecialement grands fardeaux, &
violences de tem-
peſtes:
toutesfois elles ne fe defendent gueres du feu: car ſi elles
en ſont attainctes, elles ſe diſſipent violentement, pource qu’en
leur temperature naturelle n’y a quaſi comme point d’humeur.
Auſſi à cauſe qu’elles n’ont gueres de terreſtre, mais participẽt
beaucoup tant de l’air, que du feu, à raiſon quel humidité &
ter-
reïté ſont les deux moindres portiõs en elles:
auſſi toſt que le feu
les viẽt à toucher, &
que par la force de ſa vapeur, l’air enclos en
leur maſſes, eſt violentement pouſſé dehors, ceſte vapeur luy ſuc-
cedãte, &
venãt à occuper les eſpaces des pores, les eſchauffe de
ſorte qu’elle les rẽd incõtinent sẽblables à ſon corps ardan@.
Il y a
dauẽtage pluſieurs auttes carrieres ſur les finages des Tarquiniẽs
en la cãpagne de Naples, leſquelles ſõt dites Anitiennes, pa@eilles
en couleur à celles d’Albe:
& s’ẽ treuue de grãds atteliers en@irõ
le Lac de Bolſene, &
en la preuoſté de Statonique. Celles là ont
desproprietés infinies:
cõſideré que la rigueur desgelees, n’y l’at-
touchement de la ſlãme, ne les peuuẽt corrõpre:
mais demeurẽt
en leur entier, &
partant ſont de bien longue duree. La raiſon eſt
qu’elles, en leur mixtion naturelle, ont peu d’air &
de feu, mais au
contraire contiennent beaucoup d’humidité &
de terreïté, qui
les rend tellement ſolides, que les rauines ou orages, n y la violẽ-
ce du feu, ne leur peuuent faire mal.
Celà peut on juger par les fragmẽts d’antiquité qui ſõt enuirõ

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