Tesoro De Las Tres Lengvas Española, Francesca, Y Italiana, 1637

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1720208SEPTIEME LIVRE102[Figure 102]Balance ou niueau.
Ce faiſant, l’on pourra
peindre tout ce que l’on
voudra, ſur icelles parois,
fãs auoir crainte que l’ou-
urage ſe gaſte de long
temps, pourueu que dere-
chef, &
auant la peinctu-
re, quand ceſte derniere
main de mortier ſe com-
mencera de ſeicher, vous enduyſez pour la ſeconde fois, voire juſ-
ques à la tierce, les incruſtatures de matiere plus fine l’vne que
l’autre, veu que tant plus ſera ſa direction eſpaiſſe, tant plus auſſi
ſera ferme, &
longuement durable la ſolidité de ceſte incru-
ſtature.
Toutesfois il eſt à entendre, qu’à chacune main que le maçon
donnera de gros mortier, faudra qu’il la rehauſſe de gros grain
de marbre criblé, &
que la matiere ſoit ſi bien tẽperee, que quand
il l’applanira, elle ne s’attache à la truelle, ains que le mortier laiſ-
ſe le fer pur &
nect. adonc quand ce gros grain de marbre ſe cõ-
mẽcera de ſcicher, face encores vne autre eſcaille, où il y en met-
te du moyen:
ſur laquelle, eſtant bien & deuëment labouree &
polie, ainſi comme dit a eſté, enduiſe pour la tierce fois de la plus
fine fleur dudit marbre qu’il aura peu ſaſſer:
& en ce faiſant, pour-
ce que la muraille ſe trouuera bien armee de trois crouſtes, com-
me dit.
eſt, elle ne ſera aucunemẽt ſubjecte à creuaſſes, ny autres
inconuenients ordinaires:
car eſtant bien entaſſee par les coups
des battoirs, &
fermemẽt enduite auec les grains & fleur de mar-
bre, quand le peintre aſſerra ſes couleurs deſſus, elles auront vn
luſtre beau &
aggreable au poſſible: ce qui ne leur aduient quand
on les couche à frais ſur des parois humides:
mais auſſi elles y
tiennent à jamais, à raiſon que la chaux, priuee de ſa liqueur na-
turelle en cuiſant dedans la fournaiſe où elle eſt ſubtiliee, &
ſes
conduits rendus ouuerts:
comme contrainte par alteration, attire
&
reçoit en ſoy toutes choſes humides qui viennent à la toucher,
puis ce meſlange faict, meſmes apres eſtre imbibee des ſemences
qu’elle attire d’autres principes:
adonc venant à durcir, en quel-
conque ſorte d’ouurage qu’on la forme, ſon corps ſe faict tel qu’il
ſemble proprement auoir ces qualités en ſon eſpece.
& de là viẽt
que les maçonneries ou incruſtatures, qui en ſont faictes, ne ſe ga-

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