1741229DE VITRVVE.
piſſent aux endroits ſolides.
Celles-là ſont d’aſſez bon gouſt.
En la glaire l’on y treuue des veines moyennes, &
non cer-
taines, mais auſſi elles ſont accompagnees d’vne plaiſante ſua-
uité.
taines, mais auſſi elles ſont accompagnees d’vne plaiſante ſua-
uité.
En ſablon maſle, c’eſt à dire aſpre &
tirant ſur le brun, &
pareil-
lement en l’arene, & au carboncle, elles y ſont plus certaines &
plus durables, voire (qui vaut mieux) de bien bon gouſt.
lement en l’arene, & au carboncle, elles y ſont plus certaines &
plus durables, voire (qui vaut mieux) de bien bon gouſt.
En roche rouge il y en a de bonnes &
abondantes, à tout le
moins ſi ce n’eſt qu’elles s’eſpanchent par aucunes creuaſſes.
moins ſi ce n’eſt qu’elles s’eſpanchent par aucunes creuaſſes.
Sous les racines des montaignes, &
dedans les roches biſes, el-
les y ſont beaucoup plus copieuſes & affluentes, meſmes plus froi-
des & plus ſaines que les autres.
les y ſont beaucoup plus copieuſes & affluentes, meſmes plus froi-
des & plus ſaines que les autres.
En ſources champeſtres on les treuue ſallees, peſantes, tiedes,
& fades, ſi ce n’eſt que elles tumbent des montaignes, & paſſent
par deſſous la terre, puis viennent à s’eſcreuer emmi vn champ,
où elles ſoyent encourtinees de la ramure des arbres: car en ce cas
elles ſont auſſi delicates que les propres ſources qui naiſſent des
montaignes.
& fades, ſi ce n’eſt que elles tumbent des montaignes, & paſſent
par deſſous la terre, puis viennent à s’eſcreuer emmi vn champ,
où elles ſoyent encourtinees de la ramure des arbres: car en ce cas
elles ſont auſſi delicates que les propres ſources qui naiſſent des
montaignes.
Maintenant donc les ſignes pour congnoiſtre en quels quar-
tiers de terre il y aura de l’eau, outre la practique cy deuant de-
claree, ſeront tels.
tiers de terre il y aura de l’eau, outre la practique cy deuant de-
claree, ſeront tels.
S’il y naiſt de la menue ionchee, du ſaule ſauuage, de l’aune, de
l’oſiere, des roſeaux, du lierre, & autres ſemblables eſpeces, qui ne
peuuent prouenir ny eſtre alimentees ſans humeur.
l’oſiere, des roſeaux, du lierre, & autres ſemblables eſpeces, qui ne
peuuent prouenir ny eſtre alimentees ſans humeur.
Toutesfois il en croiſt bien au long de quelque mare ou foſſe,
receuant la liqueur des pluyes, & celle qui coule des campagnes,
là où elle croupit, & pour amour de ſa concauité ſe conſerue plus
longuement qu’en autre lieu. Ce neantmoins il ne s’y faut ar-
reſter, mais la doit-on querir en territoires où ces herbes & ar-
buſtes prouiennent ſans ſemer ny planter, ains naturellement par
eux meſmes.
receuant la liqueur des pluyes, & celle qui coule des campagnes,
là où elle croupit, & pour amour de ſa concauité ſe conſerue plus
longuement qu’en autre lieu. Ce neantmoins il ne s’y faut ar-
reſter, mais la doit-on querir en territoires où ces herbes & ar-
buſtes prouiennent ſans ſemer ny planter, ains naturellement par
eux meſmes.
Puis aux places, où ces ſignes n’apparoiſtront, faudra vſer de
telles experiences.
telles experiences.
Soit faicte vne foſſe en terre, non moins large que de trois
pieds de tous coſtés, ny moins profonde que de cinq, & là de-
dans enuiton le coucher du ſoleil, mettez y vn vaiſſeau d’airain,
ou de plomb, ou bien quelque baſſin, ſi le pouuez pluſtoſt auoir.
oignez le d’huile par dedans, puis le renuerſez la gueule con-
tre bas. Apros couurez la ſuperfice de ceſte foſſe, ou de roſe aux,
pieds de tous coſtés, ny moins profonde que de cinq, & là de-
dans enuiton le coucher du ſoleil, mettez y vn vaiſſeau d’airain,
ou de plomb, ou bien quelque baſſin, ſi le pouuez pluſtoſt auoir.
oignez le d’huile par dedans, puis le renuerſez la gueule con-
tre bas. Apros couurez la ſuperfice de ceſte foſſe, ou de roſe aux,