Tesoro De Las Tres Lengvas Española, Francesca, Y Italiana, 1637

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1743231DE VITRVVE. dre, leur humeur coule à trauers les veines de la terre, tellement
qu’elle arriue aux plus baſſes racines deſdites montaignes, d’où
s’eſcreuent les bouillons des fontaines courantes.
Mais, au contraire, parmi les campagnes on n’y peut auoir gue-
res d’eau:
& encores, s’il y en a, elle ne ſçauroit eſtre ſaine, à eauſe
que la vehemente impetuoſité du ſoleil, n’eſtant empeſchee
d’aucune reſiſtance d’ombres, ſucce leur humidité, &
les eſpuiſe
par ſa chaleur, tellement, que s’il y en a qui ſe monſtre à plein,
l’air en attire la ſubſtance plus legiere, ſubtile &
ſalutaire, puis
l’eſpard ſous la grande concauité du ciel:
& ce qui eſt gros, terre-
ſtre, &
de mauuaiſe ſaueur eſt laiſſé dedans les fontaines cham-
peſtres.
Des eaux de pluye. Chap. II.
LEs eaux donc qui ſe recueillent des pluyes, ſont
plus ſaines que toutes les autres, à raiſon que
c’eſt de la plus pure &
plus delicate vapeur qui
ayt ſçeu eſtre choiſie en toutes les fontaines, ri-
uieres, mares, &
autres lieux ſemblables, meſmes
qui apres ſon attraction, auant que retourner à la
terre, a eſté exercitee parmy la ſpacioſité de l’air, puis diſtillee par
les orages.
Auſſi lon ne void gueres ſouuent qu’il s’amaſſe des eaux de
pluye parmi les campagnes, mais bien dedãs ou aupres des mon-
taignes:
& ce pource que les humeurs eſmeuës au matin par
l’aduenement du ſoleil, quand elles ſont ſorties de terre, en quel-
conque partie du Ciel qu’elles ſe tournent, vont pouſſant &
agi-
tant l’air, ſi bien qu’apres eſtre eſleuees en lieu vuide, elles reçoy-
uent des bouffees d’air enſuyuantes:
& celà fait que telle violen-
ce chaſſant les vapeurs qui la precedent, engendre les eſprits des
vents, auec leurs tourbillons qui croiſſent &
augmentent.
Or en quelque partie qu’icelles humeurs amaſſees en nuages,
ſoyent portees par les vents, touſiours ſont elles prouenuës de
fontaines, fleuues, palus, &
marine, par la tiedeté du ſoleil, qui les
a eſleuees contremont:
où eſtant confuſes auec les ondees du ſuſ-
dit air, quand elles viennent à rencontrer aucunes montaignes
qui les repouſſent, incontinent ſont diſperſees, &
ſe reſoluent en

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