1900388ANNOTATIONS
V.
Veniſe eſt vne excellente ville en la mer Adriatique.
Elle fut
fondee en l’an quarre cents cinquante quatre, apres la paſſion de
noſtre Seigneur Ieſus Chriſt, durant qu’Attila, Roy d’Hongrie,
ruïnoit l’empire de Rome.
fondee en l’an quarre cents cinquante quatre, apres la paſſion de
noſtre Seigneur Ieſus Chriſt, durant qu’Attila, Roy d’Hongrie,
ruïnoit l’empire de Rome.
Venus, eſtoit par les antiques eſtimee la deeſſe d’amours, mais
les Poëtes ont feinct qu’il en a eſté trois, la premiere fille du Ciel
& du Iour, laquelle enfanta Cupido & les trois Graces du faict de
Iupiter ſelon aucuns, & ſelon les autres de Bacchus: la ſe cõde, en-
gendree du membre viril du Ciel, que Saturne ſon fils luy couppa
d’vne faux en dormant, puis le jecta dedans la mer, qui receut la
ſemence en ſon eſcume: & la tierce qu’ils diſent eſtre fille d’ice-
luy Iüpiter, & Dione ſemme de Vulcan, & amie de Mars.
les Poëtes ont feinct qu’il en a eſté trois, la premiere fille du Ciel
& du Iour, laquelle enfanta Cupido & les trois Graces du faict de
Iupiter ſelon aucuns, & ſelon les autres de Bacchus: la ſe cõde, en-
gendree du membre viril du Ciel, que Saturne ſon fils luy couppa
d’vne faux en dormant, puis le jecta dedans la mer, qui receut la
ſemence en ſon eſcume: & la tierce qu’ils diſent eſtre fille d’ice-
luy Iüpiter, & Dione ſemme de Vulcan, & amie de Mars.
Vergilies, àutrement Pleiades, ſont les eſtoiles, qui acheuent le
ſigne du Taureau, & leſquelles à leur premiere apparoiſſance mõ-
ſtrent aux mariniers que le temps de nauiguer eſt ouuert. Le cõ-
mun peuple les nomme en vn mot la Pouſſiniere. Les Poëtes di-
ſent qu’elles ſont ſept en nombre, & les faignent filles d’Atlas, &
de la Nymphe Pleione: meſmes aſſeurent que Iupiter eut leur cõ-
pagnie, à raiſon dequoy ſon plaiſir fur les colloquer au nõbre des
eſtoiles: toutesfois il s’en treuue d’autres qui alleguent diuerſes
autres raiſõs, que je laiſſe pour cauſe de brieueté. Leurs noms ſõt
Electra, Alcyone, Celeno, Merope, Aſterpe, Tageta, Maia, dont la
@@emiere & plus haute, à ſçauoir Electra, ne ſe peut voir fors à
gran@peine, pource que, comment diſent iceux Poëtes, ceſte-là
ſeule fu@ riee à vn homme mortel, dit Siſyphus, & toutes les
autres aux pourtant ſe cache elle de honte, ou à raiſon
qu’elle ne peut onq@ @ndurer de voir la ruïne de Troye, ains
mit la main deuant ſes y@
ſigne du Taureau, & leſquelles à leur premiere apparoiſſance mõ-
ſtrent aux mariniers que le temps de nauiguer eſt ouuert. Le cõ-
mun peuple les nomme en vn mot la Pouſſiniere. Les Poëtes di-
ſent qu’elles ſont ſept en nombre, & les faignent filles d’Atlas, &
de la Nymphe Pleione: meſmes aſſeurent que Iupiter eut leur cõ-
pagnie, à raiſon dequoy ſon plaiſir fur les colloquer au nõbre des
eſtoiles: toutesfois il s’en treuue d’autres qui alleguent diuerſes
autres raiſõs, que je laiſſe pour cauſe de brieueté. Leurs noms ſõt
Electra, Alcyone, Celeno, Merope, Aſterpe, Tageta, Maia, dont la
@@emiere & plus haute, à ſçauoir Electra, ne ſe peut voir fors à
gran@peine, pource que, comment diſent iceux Poëtes, ceſte-là
ſeule fu@ riee à vn homme mortel, dit Siſyphus, & toutes les
autres aux pourtant ſe cache elle de honte, ou à raiſon
qu’elle ne peut onq@ @ndurer de voir la ruïne de Troye, ains
mit la main deuant ſes y@