Bion, Nicolas, Traité de la construction et principaux usages des instruments de mathématique, 1723

Page concordance

< >
Scan Original
361 345
362 346
363 347
364 348
365 349
366 350
367 351
368 352
369 353
370 354
371 355
372 356
373 357
374 358
375 359
376 360
377 361
378 362
379 363
380 364
381 365
382 366
383 367
384 368
385 369
386 370
387 371
388 372
389 373
390 374
< >
page |< < (201) of 438 > >|
216201DE LA JAUGE. Liv. V. Chap. III. l'Aqueduc, on connoîtra avec une pendule à ſeconde, en com-
bien de tems la boule de cire, emportée par le cours de l'eau, paſ-
ſera cette diſtance;
enſuite on multipliera la largeur de l'A queduc
ou Riviere par la hauteur de l'eau, &
le produit multiplié par l'eſ-
pace qu'aura parcouru la boule de cire, le dernier produit marquera
toute l'eau qui aura paſſé pendant le tems qu'on aura remarqué,
par une ſection de l'Aqueduc.
Exemple, on ſuppoſe un Aqueduc
large de deux pieds, haut d'eau d'un pied, qu'en 20 ſecondes la
cire ait parcouru 30 pieds, ce ſera un pied &
demi par ſeconde:
mais com me l'eau va plus vite au haut qu'au fond, il ne faut pren-
dre que 20 pieds parcourus, ce ſera un pied par ſeconde, le pro-
duit d'un pied de haut par deux de large, eſt deux, qui multipliez
par 20 de longueur font 40 pieds cubes, ou 40 fois 35 pintes d'eau
qui font 1400 pintes en 20 ſecondes, &
ſi 20 ſecondes donnent
1400 pintes, 60 ſecondes en donneront trois fois autant, ſçavoir
4200 pintes;
& diviſant 4200 par 14, qui eſt le nombre de
pintes qu'un pouce d'eau donne en une minute ou en 60 ſecondes,
on trouvera le quotien de 300, qui ſera le nombre des pouces que
donnera l'eau de l'A queduc.
M. Mariotte, qui a ſçavamment écrit ſur le mouvement des Eaux,
eſt du ſentiment que les Fontaines ne ſont autre choſe que l'eau de
la pluie, qui paſſant à travers de la terre, rencontre un tuf ou ter-
re glaiſe, qu'elle ne ſçauroit pénétrer, &
eſt obligé de ſe faire paſ-
ſage par les côtez, &
forme une Fontaine. Pour prouver ce ſyſtê-
me, il rapporte l'experience ſuivante.
A yant fait faire un vaſe quarré de deux pieds, qu'il expoſa à la
pluie pendant pluſieurs années, il remarqua que l'eau montoit
dans ce vaſe chaque année l'une portant l'autre, à 18 pouces;
mais
il veut bien ne la prendre qu'à 15 pouces:
ſur ce pied une toiſe re-
cevroit en un an 45 pieds cubes d'eau;
car en multipliant 36 pieds
par 15 pouces, cela fait 45 pieds cubes.
Cet Auteur ſuppute auſſi l'étenduë du terrain qu'il prétend four-
nir l'eau à la Seine;
& il trouve que la Seine n'eſt pas la ſixiéme
partie ſi groſſe qu'elle le devroit être:
il a encore obſervé, qu'elle
n'avoit que 10 pouces de pente par 1000 toiſes vis-à-vis les In-
valides.
Il prouve encore que la plus grande Fontaine de Mont-
martre, ſur ce pied, ne fournit pas même, quand elle eſt plus abon-
dante, ce que la terre qui la ſurmonte devroit lui envoyer d'eau.
Il conclud de là, qu'il faut qu'il s'en perde beaucoup dans les terres.
Pour ſçavoir le choc que doit produire l'eau, l'experience fait

Text layer

  • Dictionary

Text normalization

  • Original
  • Regularized
  • Normalized

Search


  • Exact
  • All forms
  • Fulltext index
  • Morphological index