Bion, Nicolas, Traité de la construction et principaux usages des instruments de mathématique, 1723

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232217ASTRONOMIQUE. Liv. VI. Chap. I. dansun cadre de fer, lequel eſt arrêté avec desvis autour du centre
de l'inſtrument.
Du côté de l'oculaire on met deux fils de ſoie ſe ren-
contrans à angles droits, dans un cadre de fer, auquel on les atta-
che avec de la cire ſur une petite piece de cuivre, de telle ſorte que
l'un ſoit perpendiculaire au plan de l'inſtrument, &
que l'autre
lui ſoit parallele.
Le verre oculaire doit être mis dans un tuïau pour pouvoir l'a-
vancer ou reculer ſuivant les differentes vuës;
la diſtance entre la
lentille objective &
les fils de ſoie, doit, autant que faire ſe peut, être
bien égale à la longueur du foyer de ladite lentille.
Ces lunetes doi-
vent être diſpoſées de telle ſorte que la ſurſace de la lentille de verre
comme plane, &
le plan dans lequel ſont les fils de ſoie ſoient pa-
ralleles &
équidiſtans entr'eux & perpendiculaires à la ligne droi-
te, conduite par le centre de la lentille &
par le point où ſe croiſent
les fils.
Ceslunetes s'ajuſtent derriere l'inſtrument, afin que le bord
de cuivre diviſé n'en ſoit aucunement embarraſſé.
Entre les cadres qui ſoûtiennent les lunetes, on met un tuïau
de cuivre ou de fer, compoſé de deux parties, dont l'une s'enchâſſe
dans l'autre, afin que l'on puiſſe facilement l'ôter des cadres par le
moyen des viroles qui les tiennent enſemble.
La lentille convexe oculaire doit s'approcher des fils de ſoie ou
s'en reculer, ſelon la diverſe conſtitution de l'œil de l'Obſervateur,
afin qu'il puiſſe voir diſtinctement l'objet éloigné &
les fils de ſoie.
Ce Verre oculaire ſe place dans un petit tuïau mobile, dont la
plus grande partie eſt cachée dans un autre tuïau, comme on le
voit par la figure 7.
Toutes les fois que l'on veut nettoïer le dedans de la lentille ob-
jective ou remettre des fils de ſoie à la place de ceux qui ſe rompent,
on détache de ces cadres le tuiau compoſé de lames de cuivre.
Mais la conſtruction de la lunete oculaire ſera bien plus commo-
11Fig. 7. de ſi au lieu d'un cadre ſimple on ſe ſert d'une petite boëte quarrée,
épaiſſe d'environ 4 lignes, dont les 2 côtez oppoſez qui ſont paral-
Jeles au bord du quart de cercle ayent une renure ſelon leur lon-
gueur, dans laquelle ſe puiſſe mouvoir une petite platine de medio-
cre épaiſſeur, percée par le milieu d'une ouverture ronde aſſez
grande.
Sur la ſurſace de cette platine repreſentée par la figure a, on tra-
cera de part &
d'autre les deux diametres de ladite ouverture, dont
l'un eſt parallele au bord, &
l'autre lui eſt perpendiculaire, afin d'y
pouvoir appliquer les fils de ſoie &
les bien remettre en leur place

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