261238DE LA PHIL OSOPHIE
tous les corps qui auroient eu plus de maſ-
ſe. C’eſt en effet ce qui arrive ſur une ta-
ble qui tourne en rond, lorſque dans un tu-
be pratiqué dans cette table, on a mêlé plu-
ſieurs poudres & pluſieurs liqueurs de pe-
ſanteurs ſpécifiques différentes; tout ce qui
a plus de maſſe s’éloigne du centre, tout ce
qui a moins de maſſe s’en approche. Telle
eſt la loi de la Nature; & lorſque Deſcartes
a fait circuler à la circonférence ſa préten-
due Matiere ſubtile, il a commencé par vio-
ler cette loi des forces centrifuges, qu’il po-
ſoit pour ſon premier principe. Il a eu
beau imaginer que Dieu avoit créé des
dés tournans les uns ſur les autres: que la
raclure de ces dés qui faiſoit ſa Matiere
ſubtile, s’échapant de tous les côtés, acqué-
roit par-là plus de vîteſſe: que le centre
d’un tourbillon s’encroutoit, & c. ; il s’en
falloit bien que ces imaginations rectifiaſ-
ſent cette erreur.
ſe. C’eſt en effet ce qui arrive ſur une ta-
ble qui tourne en rond, lorſque dans un tu-
be pratiqué dans cette table, on a mêlé plu-
ſieurs poudres & pluſieurs liqueurs de pe-
ſanteurs ſpécifiques différentes; tout ce qui
a plus de maſſe s’éloigne du centre, tout ce
qui a moins de maſſe s’en approche. Telle
eſt la loi de la Nature; & lorſque Deſcartes
a fait circuler à la circonférence ſa préten-
due Matiere ſubtile, il a commencé par vio-
ler cette loi des forces centrifuges, qu’il po-
ſoit pour ſon premier principe. Il a eu
beau imaginer que Dieu avoit créé des
dés tournans les uns ſur les autres: que la
raclure de ces dés qui faiſoit ſa Matiere
ſubtile, s’échapant de tous les côtés, acqué-
roit par-là plus de vîteſſe: que le centre
d’un tourbillon s’encroutoit, & c. ; il s’en
falloit bien que ces imaginations rectifiaſ-
ſent cette erreur.
Sans perdre plus de tems à combattre ces
Etres de raiſon, ſuivons les loix de la Mé-
canique qui opére dans la Nature. Un
corps qui ſe meut circulairement, prend en
cette maniere, à chaque point de la
Etres de raiſon, ſuivons les loix de la Mé-
canique qui opére dans la Nature. Un
corps qui ſe meut circulairement, prend en
cette maniere, à chaque point de la