261246DE LA MANIERE
pre de la Planete ou des Planetes eſt conſiderable entre le paſſage
de l'une & de l'autre par le Méridien, il ſaut y avoir égard.
de l'une & de l'autre par le Méridien, il ſaut y avoir égard.
Maniere d'obſerver les Eclipſes.
ENtre les obſervations des Eclipſes nous avons le commence-
ment & la fin, l'immerſion totale & l'émerſion qui ſe peuvent
eſtimer aſſez exactement par les yeux ſeuls, ſans lunetes de longue
vûë, excepté néanmoins le commencement & la fin des Eclipſes de
Lune où l'on peut faire erreur d'une minute ou 2, à cauſe qu'il eſt
difficile de déterminer certainement l'extremité de l'ombre. Mais
la quantité de l'Eclipſe, c'eſt-à-dire, la portion éclipſée du diſque
du Soleil & de la Lune, laquelle ſe meſure par doigts ou 12me partie
de tout le diametre du Soleil & de la Lune, & par minutes ou 60me
partie deſdits doigts, ne ſe peut bien connoître ſans une lune.
te de longue vûë jointe à quelque inſtrument. Car l'eſtimation que
l'on en peut faire avec les yeux eſt fort ſujete à erreur, comme il eſt
aiſé de réconnoître dans l'Hiſtoire des anciennes Eclipſes, quoique
les obſervations en ayent étéfaites par de très habiles Aſtronomes.
ment & la fin, l'immerſion totale & l'émerſion qui ſe peuvent
eſtimer aſſez exactement par les yeux ſeuls, ſans lunetes de longue
vûë, excepté néanmoins le commencement & la fin des Eclipſes de
Lune où l'on peut faire erreur d'une minute ou 2, à cauſe qu'il eſt
difficile de déterminer certainement l'extremité de l'ombre. Mais
la quantité de l'Eclipſe, c'eſt-à-dire, la portion éclipſée du diſque
du Soleil & de la Lune, laquelle ſe meſure par doigts ou 12me partie
de tout le diametre du Soleil & de la Lune, & par minutes ou 60me
partie deſdits doigts, ne ſe peut bien connoître ſans une lune.
te de longue vûë jointe à quelque inſtrument. Car l'eſtimation que
l'on en peut faire avec les yeux eſt fort ſujete à erreur, comme il eſt
aiſé de réconnoître dans l'Hiſtoire des anciennes Eclipſes, quoique
les obſervations en ayent étéfaites par de très habiles Aſtronomes.
Les premiers Aſtronomes qui ſe ſont ſervis de lunetes de longue
vûë, garnies de 2 verres, ſçavoir, l'objectif convexe & l'oculaire
concave dans les obſervations des Eclipſes, obſervoient celles de So-
leil par la méthode ſuivante. On faiſoit un trou aux volets d'une
chambre bien fermée, on y mettoit le tuiau d'une lunete, comme
celleque nous venons de décrire; de ſorte que les raïons du Soleil
paſſant par ladite lunete, étoient reçûs ſur un carton ou tablete blan-
che, ſur laquelle on avoit premierement décrit un cercle d'une gran-
deur convenable, avec 5 autres concentriques & également éloi-
gnez l'un de l'autre. Ces cercles avec le centre partageoient en 12
parties égales tout le diametre du cercle extérieur. Ayant doncaju-
ſté ladite tablete perpendiculaire à la ſituation du tuïau de la lune-
te, on y voyoit l image lumineuſe du Soleil d'autant plus grande que
cette tablete étoit éloignée de la lentille oculaire vers la partie inté-
rieure de la chambre; c'eſt pourquoi en l'approchant ou reculant
dudit tuiau, on cherchoit le lieu où l'image du Soleil paroiſſoit exa-
ctement égale à la circonference du cercle extérieur, & en cette diſ-
tance on arrêtoit la tablete avec le tuïau de la lunete qui compoſoit
la machine pour ladite obſervation. Enſuite on faiſoit mouvoir le
tuïau ſelon le mouvement du Soleil, afin que le bord luminieux de
ſon diſque touchât partout la circonference du cercle extérieur dé-
crit ſur la tablete, & par ce moïen on voyoit la quantité de la portion
vûë, garnies de 2 verres, ſçavoir, l'objectif convexe & l'oculaire
concave dans les obſervations des Eclipſes, obſervoient celles de So-
leil par la méthode ſuivante. On faiſoit un trou aux volets d'une
chambre bien fermée, on y mettoit le tuiau d'une lunete, comme
celleque nous venons de décrire; de ſorte que les raïons du Soleil
paſſant par ladite lunete, étoient reçûs ſur un carton ou tablete blan-
che, ſur laquelle on avoit premierement décrit un cercle d'une gran-
deur convenable, avec 5 autres concentriques & également éloi-
gnez l'un de l'autre. Ces cercles avec le centre partageoient en 12
parties égales tout le diametre du cercle extérieur. Ayant doncaju-
ſté ladite tablete perpendiculaire à la ſituation du tuïau de la lune-
te, on y voyoit l image lumineuſe du Soleil d'autant plus grande que
cette tablete étoit éloignée de la lentille oculaire vers la partie inté-
rieure de la chambre; c'eſt pourquoi en l'approchant ou reculant
dudit tuiau, on cherchoit le lieu où l'image du Soleil paroiſſoit exa-
ctement égale à la circonference du cercle extérieur, & en cette diſ-
tance on arrêtoit la tablete avec le tuïau de la lunete qui compoſoit
la machine pour ladite obſervation. Enſuite on faiſoit mouvoir le
tuïau ſelon le mouvement du Soleil, afin que le bord luminieux de
ſon diſque touchât partout la circonference du cercle extérieur dé-
crit ſur la tablete, & par ce moïen on voyoit la quantité de la portion