Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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26171LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX. ouvrage demande beaucoup de ſoin & de précaution, ce premier
lit étant poſé, on en fera un autre derriere les pierres du ſoûbaſſement
qui aura trois briques &
demi de largeur ſeulement: ſur celui-ci on
en fera un ſecond qui ſera moins étendu d’une demi brique, ſur
ce ſecond un troiſiéme qui ira encore en diminuant d’une demi bri-
que, &
on continuëra de même juſqu’au cinquiéme rang qui ſe ter-
minera à une brique &
demi, en élevant ces rangs des briques, on
a grand ſoin de bien garnir tout le reſte de l’épaiſſeur du mur &

des contreforts de moîlon à bain de mortier arraſé ſur tout l’étendu
de l’ouvrage que l’on conduit toûjours de niveau de même que les
contreforts aux angles deſquels on met les plus gros moîlons, ob-
ſervant que la racine ſoit bien liée avec le revêtement pour que
le tout ne faſſe qu’un corps:
quand la Maçonnerie a été élevée de
niveau au dernier rang de briques dont nous venons de parler,
pour lors on dit avoir fait une levée que l’on couvre de rechef d’un
rang de trois briques d’épaiſſeur qui regne generalement ſur tout
l’ouvrage, &
ce rang eſt nommé chaîne, parce qu’effectivement
il enchaîne pour ainſi dire toutes les parties de l’ouvrage les unes
avec les autres, après cela l’on recommence tout de nouveau à
faire une levée de briques de cinq rangs de hauteur allant en di-
minuant d’une demi brique au premier rang, &
ſe terminant à une
&
demi au cinquiéme, le derriere garni de moîlon comme l’on a
fait pour la premiere levée, &
ainſi de ſuite.
D’un autre côté l’on continuë à conduire le parement par aſſiſes
de boutiſſes &
de pannereſſes, les boutiſſes bien enclavées dans l’é-
paiſſeur du mur, &
les pannereſſes ſerrées & maçonnées entre les
boutiſſes, faiſant toûjours ſuivre à leurs faces le talud de la muraille,
tant que le ſoûbaſſement ſoit parvenu à la hauteur qu’on jugera à
propos de lui donner, qui eſt ordinairement de 5 ou 6 pieds plus
ou moins ſelon la hauteur de l’ouvrage.
Le ſommet de la derniere
aſſiſe du ſoûbaſſement doit être taillé en champ frain de deux pouces:
cette partie du parement ſe fabrique comme nous l’avons dit avec
du mortier de ciment, de terraſſe, ou de cendrée de Tournay, ſelon
les Pays où l’on fait travailler, on en uſe de même pour tous les
autres murs qui ſont ſujets à être environnés d’eau.
Quand le ſoûbaſſement eſt achevé on continuë à élever le reſte
du parement qui ſe fait de briques ou de moîlon picqué, mais plus
ordinairement de briques;
c’eſt pourquoi j’ai ſupoſé que le profil
11Planch.
8.
repreſenté par la Figure 10.
étoit fait dans ce goût-là: il exprime
aſſés bien la diſpoſition des aſſiſes qui compoſent le ſoûbaſſement,
les chaînes de briques qui ſe font après chaque levée &
les cinq

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