Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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27680LA SCIENCE DES INGENIEURS, des petits bacquets de planche faits exprès; ce mélange doit ſe fai-
re à pluſieurs repriſes, ſans y mettre de l’eau que la premiere
fois.
Avant d’apliquer le ciment ſur les voutes, il eſt neceſſaire que
la maçonnerie ſoit bien achevée, &
qu’elle ait eu au moins cinq
ou ſix mois de tems pour ſecher &
prendre ſes affaiſſemens, l’on en
grate &
foüille les joints avec un petit crochet de fer, après quoi
on nétoye bien le deſſus, que l’on arroſe en y jettant de l’eau avec
un arroſoir, puis l’on aplique le ciment tout fraichement demêlé,
de l’épaiſſeur d’un pouce &
demi, qu’on étend bien également, on
le bat de long &
de large, avec de petites battes de deux pouces
de largeur ſeulement, pour mieux preſſer le ciment dans les joints,
enſuite avec des fers polis, comme ceux dont on ſe ſert pour re-
paſſer le linge, &
retrouſſés par les bouts en adouciſſant, l’on rend
la premiere couche unie juſqu’à ce qu’elle commence à s’affermir,
on broüille tous les jours pendant un tems ſa ſuperficie, avec un
torchon de drap, gros comme la tête, emmenché au bout d’un bâ-
ton, &
trempé dans un ſeau de ciment delayé, on paſſe auſſi-tôt le
liſſoir deſſus, après cela on couvre tout le couchi avec des paillaſſons,
juſqu’au lendemain, afin que les chaleurs ne le faſſent point gerſer,
l’on repete cette manœuvre, c’eſt-à-dire, l’on broüille, on liſſe,
&
on recouvre, tant qu’on s’aperçoive qu’il n’y a plus de gerſure
dans la ſuperficie;
cela fait on broüille encore pendant cinq ou ſix
jours de ſuite ſans liſſer, ni paillaſſonner.
En appliquant les chapes de ciment, on aura ſoin ſur toute cho-
ſe de les rendre bien unies, &
de terminer le ſommet des voutes
en dos d’âne, avec des pentes dirigées comme celle des toits;
en
conſtruiſant la voute, l’on fera enſorte qu’elle ſoit également cein-
trée, &
bandée ſur le ceintre, ne ſe ſervant que de mortier choi-
ſi, &
que la pierre qu’on mettra en œuvre ſoit bien apareillée: ſi
au lieu de pierre l’on employe de la brique, on choiſira la mieux
cuite, dont on fera quatre ou cinq voutes repetées l’une ſur l’au-
tre, &
chacune d’elles bandée, & bien fichée de coins ſous les clefs
ſeparément, &
lors qu’on apliquera les chapes de ciment, l’on pren-
dra bien garde qu’elles couvrent toutes les parties de la maçonne-
rie, de façon qu’aucune pierre ne ſe montre au travers, on cou-
vre enſuite la chape de ciment, d’un lit de gros ſable ou gravier,
de quatre à cinq pouces d’épais, qu’on étend également par tout;
ſur celui-ci on en met un autre de terre, d’un pied & demi bien
battu, &
on continue demême de lit enlit, juſqu’au parfait terraſſe-
ment:
c’eſt ainſi qu’on en a uſé pour couvrir les voutes des tours

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