375350DE LA PHIL OSOPHIE
prouvé au Chapitre XXII.
il s’enſuit néceſ-
ſairement que le même changement arrivera
dans celle des autres Satellites. La choſe
dépend donc uniquement de la différence
de la gravitation de Saturne ſur le Soleil,
& de celle de ſes Satellites ſur lui-même;
& c’eſt de cette différence que nous don-
nerons la meſure au Chap. XXV.
ſairement que le même changement arrivera
dans celle des autres Satellites. La choſe
dépend donc uniquement de la différence
de la gravitation de Saturne ſur le Soleil,
& de celle de ſes Satellites ſur lui-même;
& c’eſt de cette différence que nous don-
nerons la meſure au Chap. XXV.
Les bandes de Saturne, dont le parallè-
liſme avec ſon anneau fait voir, que ce qui
les cauſe eſt élevé au-deſſus de la ſurſace
de cette Planete à une aſſez grande diſ-
tance, pour que leur courbure ne ſoit que
peu ou point ſenſible, prouvent indubita-
blement, que Saturne eſt environné d’une
Atmoſphére beaucoup plus vaſte que la
nôtre. Mais en ſuppoſant, comme ci-
deſſus, que cet anneau n’eſt compoſé, que
d’une infinité de Satellites, il ne ſera pas
néceſſaire de l’étendre juſque-là. Cepen-
dant quelque vaſte que ſoit cette At-
moſphére, il ſaut qu’elle ſoit incompara-
blement plus tranſparente que la nôtre,
puiſque les Fixes que l’on voit quelque-
fois entre les anſes & le corps de Saturne,
n’y ſouffrent jamais ni réfraction, ni
liſme avec ſon anneau fait voir, que ce qui
les cauſe eſt élevé au-deſſus de la ſurſace
de cette Planete à une aſſez grande diſ-
tance, pour que leur courbure ne ſoit que
peu ou point ſenſible, prouvent indubita-
blement, que Saturne eſt environné d’une
Atmoſphére beaucoup plus vaſte que la
nôtre. Mais en ſuppoſant, comme ci-
deſſus, que cet anneau n’eſt compoſé, que
d’une infinité de Satellites, il ne ſera pas
néceſſaire de l’étendre juſque-là. Cepen-
dant quelque vaſte que ſoit cette At-
moſphére, il ſaut qu’elle ſoit incompara-
blement plus tranſparente que la nôtre,
puiſque les Fixes que l’on voit quelque-
fois entre les anſes & le corps de Saturne,
n’y ſouffrent jamais ni réfraction, ni