Bion, Nicolas, Traité de la construction et principaux usages des instruments de mathématique, 1723

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397381D'UN HORLOGE A L'EAU. Liv. VIII. Ch. VII. des fonds, comme la figure le repreſente; puis on a un petit quarré
d'argent qu'on ajuſte aux deux fonds, &
qui traverſe le tambour,
enſuite on ſoude le tout au fond avec de la ſoudure bien coulante;
puis on ſoude la bande en cercle qui forme la circonference; de ma-
niere que l'eau ne puiſſe ſortir par aucun endroit.
On la fait entrer
par deux trous poſez ſur un même diametre, &
éloignez également
du centre M, puis on les bouche bien, en les ſoudant de la même
matiere, afin d'empêcher l'air d'entrer, &
l'eau d'en ſortir dans les
mouvemens que la machine fait en tournant avec ſon aiſſieu &
en
deſcendant inſenſiblement par le dévelopement des deux cordes
fines qui entortillent l'axe.
Cette conſtruction ſe fait de cette maniere, quand les tambours
ſont faits d'argent;
mais lorſqu'ils ſont faits d'étain, qui ſont les
plus commodes, on fond dans un moule la circonference avec un
des fonds, enſuite l'on tourne l'une &
l'autre en-dedans & en de-
hors, afin que le tout ſoit bien égal d'épaiſſeur, puis on acheve le
tambour de la maniere que je viens d'expliquer, en ſoudant les cel-
lules avec de la ſoudure d'étain, en ſe ſervant pour cela de petits
fers chauds.
On voit par la figure 6, que les languetes ou diviſions qui ſont
en-dedans du tambour ne viennent point ſe joindre l'une à l'autre,
mais finiſſent en G, H, I, L, F, afin que lorſqu'on remonte le
tambour l'eau paſſe vîte d'une diviſion dans l'autre, de ſorte
que le tambour reſte à telle hauteur qu'on le voudra, parce qu'à
chaque mouvement qu'on lui donnera en le remontant, l'eau paſ-
ſant en groſſe quantité par les vuides qui ſeront de G en M, elle
prendra auſſi-tôt ſon équilibre, ce qui n'arriveroit pas ſi les caſes
étoient abſolument fermées;
les petits trous qui ſont aux extremi-
tez des languetes, n'étant pas ſuffiſans pour faire écouler l'eau auſſi
promptement qu'il le faudroit, l'eau ne paſſant que goutte à goutte
par les petits trous.
Il eſt évident que ſi cette Pendule étoit ſuſpenduë par ſon centre
de gravité, comme il arriveroit ſi la ſurface de l'aiſſieu paſſoit exac-
tement par le centre de la machine, elle demeureroit immobile, &

que ce qui la fait mouvoir eſt qu'elle eſt ſuſpenduë hors de ſon cen-
tre de peſanteur par les ficelles qui entourent ſon aiſſieu, qui ne
doit avoir, par rapport à la grandeur du tambour &
à l'eau qu'il
contient, qu'environ une ligne ou une ligne &
demie de groſſeur, &
être bien égal en toute ſa longueur;
il n'eſt pas néceſſaire d'avertir
qu'il doit être quarré par le milieu, afin de remplir juſte le trou des
fonds du tambour.

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