Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[91.] CHAP. XX. Comment les pots de feu & boulets à la main ſont faits.
[92.] CHAP. XXI. Comment ſe trouuant aſſiegé en vn lieu on iette des boulets de feu pour eſclairer la campagne.
[93.] CHAP. XVII. Pour faire des boulets ardans en l’eau.
[94.] CHAP. XXIII. Comment on peut mettre le feu en quelque endroit, ou le ietter ſur l’ennemy aſſaillant.
[95.] CHAP. XXIIII. Comment les meſches pour allumer les boulets, bombes & autres feux artificiels doiuent estre preparées.
[96.] CHAP. XXV. Comment on peut repouſſer l’ennemy ectant proche du pied de la muraille, & de telle façon à couuert qu’on ne le peut endommager d’aucunes armes offenſiues.
[97.] CHAP. XXVI. Compoſition de toutes ſortes de feux artificiels, de ſalues & de ioye.
[98.] CHAP. XXVIII. Deſcription de quelques roues artificielles, & de la maniere de les compoſer.
[99.] CHAP. XXVIII. Comment on fait vn dragon volant, & vne fusée qui s’en va & retourne ſur vne corde.
[100.] CHAP. XXIX. Comment on fera vn Deuideur & un Chaſteau, & vne bombe de feu artificiel de grand contentement. fig. 26. β.
[101.] CHAP. XXX. Comment on fait vne ſpbere de feu, & on garnit des rondaſſes de feu artificiel pour décorer vn tournoy.
[102.] CHAP. XXXI. Examen d’ vn Canonnier pretendant la place d’ vn Connes§table.
[103.] Fin de l’ Artillerie.
[104.] QVELQVES ADVER TISSEMENS DEPENDANS DE L’AR TILLERIE, DESQVELS on ſe peut ſeruir en diuerſes occurrences. PREMIER ADVER TISSEMENT. Comment vn bon Capitaine ayantreceu commandement d’eſcbeller quelque ville ou fortereſſe ſe doit pouruoir.
[105.] SECOND ADVERTISSEMENT. Du ſoing que doit auoir le Lieutenant du General de l’ Artillerie, en cas qu’il fuſt enuoyé, pour demander quelques pieces, comme außi celuy qui les doit conduire, à ſçauoir de ſe pouruoir de tout ce qui y est requis, tantpour le ſeruice deſdites pieces, que de l’armée.
[106.] TROISIESME ADVERTISSEMENT. Pour le General de toute l’armée.
[107.] QVATRIESME ADVERTISSEMENT. Conſider ation du General de l’ Artillerie voulant battre quelque place.
[108.] CINQVIESME ADVERTISSEMENT. Comment vn lieu auantageux doit estre prins & gardé pour vn temps à la legere.
[109.] SIXIESME ADVERTISSEMENT. Du ſoing que doit auoir le Gouuerneur d’vne place, touchant les munitions de guerre.
[110.] FIN.
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4016Premier Traicté Choſe du tout impoſſible, icelle eſtenduë eſtant de 12. lieuës eſpagnoles. Mais quand à
celle de Bolducq, le renom en pourroit bien eſtre veritable;
la diſtance de l’vne à l’autre
ville eſtant par terre, où il faut tournoyer pluſieurs chauſſées &
fleuues, mais le boulet
volanten ligne droite par l’air, prend le chemin bien de la moitié plus court, faiſant lieuë
&
demie, qui eſt la plus grande portée des plus renommées pieces.
Icy ne faut-il oublier le Baſilic de Malthe, piece grande & belle, de l’ordre des Coule-
urines baſtardes, de meſme taille &
grandeur que la S. Iuan de Almarſa, ayant 24. calibres
en longueur, &
autour de la chambre vn calibre d’eſpoiſſeur. Laquelle par l’information
de Rodolphe Maſi Venitien, ſemble eſtre vn canon Turquois fait en Conſtantinople,
comme auſſi il eſt ſemé d’arcs, fleſches, &
demies lunes.
Le Triquetraque de Rome, au chaſteau de S. Ange, au bas à l’entrée de la porte, eſt
vne piece à cinq bouches, deſquelles chacunetire 3.
lb. de boulet, s’allumans ou toutes en-
ſemble, ou qúand on veut, chacune à part.
La longueur en eſt ſelon l’ordre du Faulcon-
neau baſtard de 31.
calibres, mais entour de la chambre du diametre de 7. calibres eſpois,
dont les trois ſont du vuide des tuyaux, &
les 4. des parties maſsiues. Le colauſsia cinq ca-
libres en diametre, dontles 3.
auſsi ſont pour le vuide, & les deux de corps maſsif. De ſorte
que chaque ame &
bouche eſt enuironnée en toutes ſes parties de telle eſpoiſſeur, que ale
Faulconneau baſtard renforcé, deſcrit és pieces du premier genre.
CHAP. VII.
Inctruction tres-vtile pour fondre les pieces parfaites, &
ſans defaut.
DE ce queìuſques à maintenant a eſté dit, leCanonnier curieux & diligent, prendra
facilement la cognoiſſance de toutes ſortes de pieces, tant dela vieille, que de la
nouuelle fonte:
voire au ſsi de celles qui ſe pourront inuenter & fondre à l’adue-
nir, les referant touſiours à l’vne de ces trois ſortes:
& pourra meſmes iuger de la perfe-
ction ou defaut d’icelles, pour ſe pouruoir des meilleures, &
ſecourir en temps à celles qui
auront quelque faute.
Mais quand à l’art ou la ſcience de les fondre parfaites, elle eſt, à
mon aduis, l’vne des plus excellentes &
neceſſaires qu’on pourroit trouuer. Comme
l’inuention en eſt non pas de gens communs, comme il en eſt de quelques autres arts, mais
des plus ſçauants &
experts Mathematiciens de la nation Germanique & propagée des pe-
resſur les enfans, qui dés le berceau en apprennent le maniement:
dont auſsi, comme
il me ſemble, il aduient qu’en ce preſent aage tant belliqueux on en trouue ſi peu qui
y ſoient bien adroits:
& encormoins, qui par quelque excellence en icelle ſe ſoient ac-
quis quelque ſingulier renom.
Ce qu’on peut remarquer en l’examen des plus fameu-
ſes officines de fonderie du monde, ſoit en Eſpagne, comme à Burges, S.
Sebaſtian, Me-
laga, Liſbone &
Barcelone, ſoit en autres lieux dependants de la Couronne d’Eſpagne,
comme à Naples, en Sicile, à Creme, à Milan &
ailleurs, voire meſme aux pays bas,
tant renommés des meilleures fontes, comme Malines &
Vtrecht, eſquelles des plus
experts &
exercitez fondeurs, peut-eſtre, ou par quelque negligence, ou par la grand’,
haſte des Seigneurs &
generaux, ou autres qui ont la charge de faire fondre les pieces,
ſont admiſes de bien grandes &
lourdes fautes. Les vnes tortuës de baren inégal, que
l’ame ſe tient plus d’vn coſté que d’autre:
les autres de poids inégal & mal propre; de
ſorte qu’eſtant tirées elles tombent ou treſbuchent ſur leur bouche, pource queles Tou-
rillons n’eſtans au lieu &
au poids pertinent, la piece peſe plus deuers la volée que deuers
la culaſſe.
Donti’ay veu ſouuentesfois, qu’vn Canõnier le plus expert & adroit qu’on pour-
roit trouuer, auec toutes ſes diligences, ne peut oncques atteindre le but qu’il deſiroit, &

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