Voltaire, Elémens de la philosophie de Neuton : mis à la portée de tout le monde

Table of contents

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[11.] CHAPITRE TROIS.
[12.] CHAPITRE QUATRE. De la conformation de nos yeux, comment la lumiere entre & agit dans cet organe.
[13.] CHAPITRE CINQ. Des Miroirs, des Teleſcopes: des Raiſons que les Matbématiques donnent des myſtè-res de la viſion; que ces raiſons ne ſont point du tout ſuffiſantes.
[14.] CHAPITRE SIXIEME. Comment nous connaiſſons les diſtances, les grandeurs, les figures, les ſituations.
[15.] CHAPITRE SEPT. De la cauſe qui fait briſer les rayons de la lu-miere en paſſant d’une ſubſtance dans une autre; que cette cauſe eſt une loi générale de la Nature inconnue avant Neuton; que l’in-flexion de la lumiere eſt encore un effet de cette cauſe, &c.
[16.] CHAPITRE HUIT. Suites des merveilles de la réfraction de la lu-miere. Qu’un ſeul rayon de la lumiere contient en ſoi toutes les couleurs poſ-ſibles; ce que c’eſt que la réfran-gibilité. Découvertes nou-velles.
[17.] CHAPITRE NEUV. Où l’on indique la cauſe de la réfrangibilité, & où l’on trouve par cette cauſe, qu’il y a des Corps indiviſibles en Phyſique.
[18.] CHAPITRE DIXIE’ME. Preuves qu’il y a des atomes indiviſibles, & que les parties ſimples de la lumiere ſont de ces atomes. Suite des découvertes.
[19.] CHAPITRE ONZIE’ME. De l’ Arc-en-Ciel; que ce Météore eſt une ſuite néceſſaire des loix de la réfrangibilité.
[20.] CHAPITRE DOUZE. Nouvelles découvertes ſur la cauſe des couleurs qui confirment la doctrine précédente. Dé-monſtration que les couleurs ſont occa-ſionnées par l’épaiſſeur des parties qui compoſent les corps.
[21.] CHAPITRE TREIZE. Suites de ces découvertes; Action mutuelle des Corps ſur la lumiere.
[22.] CHAPITRE QUATORZE. Du rapport des ſept couleurs primitives avec les ſept tons de la Muſique.
[23.] Table des couleurs & des tons de la Muſique. Pag. 182.
[24.] CHAPITRE QUINZE. Premieres idées touchant la peſanteur & les loix de la gravitation: Que la matiere ſubtile, les tourbillons & le plein doivent étre rejettés.
[25.] CHAPITRE SEIZE. Que les tourbillons de Deſcartes & le Plein ſont impoſſibles, & que par conſéquent il y a une autre cauſe de la peſanteur.
[26.] CHAPITRE DIX-SEPT. Ce que c’eſt que le Vuide, & l’Eſpace, ſans lequel il n’y auroit ni peſanteur ni mouvement.
[27.] CHAPITRE DIX-HUIT. Gravitation démontrée par les découvertes de Galilée & de Neuton; que la Lune parcourt ſon Orbite par la force de cette gravitation.
[28.] CHAPITRE DIX-NEUF. Que la gravitation & l’attraction dirigent tou-tes les Planetes dans leurs Cours.
[29.] De’ monstration.
[30.] Demonstration.
[31.] CHAPITRE VINGT.
[32.] CHAPITRE VINGT-UN. Nouvelles preuves de l’attraction. Que les in-égalités du mouvement & de l’Orbite de la Lune ſont néceſſairement les effets de l’attraction.
[33.] Nouvelles preuves & nouveaux effets de la gra-vitation: que ce pouvoir eft dans cbaque partie de la Matiere; Découvertes dépendantes de ce principe.
[34.] CHAPITRE VINGT-TROIS. Théorie de notre Monde Planétaire. Le Soleil.
[35.] Mercure.
[36.] Venus.
[37.] La Terre.
[38.] Digression Sur la Période de 1944000. ans nouvelle-ment découverte.
[39.] Mars.
[40.] Jupiter.
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5139DE NEUTON. dans l’air à quarante degrés & un tiers qu’à
40?
l’air eſt à peu près deux mille quatre cens
fois plus rare, moins peſant, moins ſolide,
que le criſtal, donc ces rayons devoient paſſer
dans l’air avec deux mille quatre cens fois plus
de facilité, qu’ils n’ont pénétré l’épaiſſeur du
criſtal.
Cependant, malgré cette prodigieu-
ſe apparence de facilité, ils ſont repouſſez;
ils le ſont donc par une force qui eſt ici deux
mille quatre cens fois plus puiſſante que l’air,
ils ne ſont donc point repouſſez par l’air;
les
rayons encore une fois ne ſont donc point
réflechis à nos yeux par les parties ſolides
de la matiere.
La lumiere rejaillit ſi peu
deſſus les parties ſolides des corps, que
c’eſt en effet du vuide qu’elle rejaillit.
Vous venez de voir que la lumiere tom-
bant à un angle de 40.
degrez 19. minutes
ſur du criſtal, rejaillit preſque toute entiere
de deſſus l’air quelle rencontre à la ſurface
ultérieure de ce criſtal.
Que la lumiere y
tombe à un angle moindre d’une ſeule mi-
nute, il en paſſe encore moins hors de
cette ſurface dans l’air.
Qu’on ôte l’air,
il ne paſſera plus de rayons du tout.
C’eſt
une choſe démontrée.

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