Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

Page concordance

< >
Scan Original
641 543
642 544
643 545
644 546
645 547
646 548
647 549
648 550
649 551
650 552
651 553
652 554
653 555
654 556
655 557
656 558
657 559
658 560
659
660
661
662
663
664
665
666
667
668
669
670
< >
page |< < (544) of 805 > >|
642544NOUVEAU COURS
IV.
1030. L’équilibre eſt l’état d’un corps en repos, tiré par plu-
ſieurs forces, qui tendent à le mouvoir.
Un corps ſuſpendu,
au moyen d’un cordon, eſt en équilibre, &
tire autant le cor-
don de haut en bas, qu’il eſt lui-même tiré de bas en haut par
ce même cordon.
Cette machine nous préſente la maniere
dont ſe fait l’équilibre, &
nous montre qu’en général il ne
peut y avoir d’équilibre qu’entre deux forces égales, &
directe-
ment oppoſées.
Si donc il y a plus de deux forces en équi-
libre appliquées à un même corps, ce que l’on a à faire eſt
de déterminer, par le moyen d’une force connue, comment
toutes les autres, dont les directions ſont données, ſe compo-
ſent en une ſeule égale &
directement oppoſée à la premiere,
afin de produire l’équilibre.
V.
1031. On appelle poids, l’effort qui ſollicite les corps à
deſcendre au centre de la terre.
Dans les corps de même ma-
tiere, les poids ſont proportionnels aux volumes, &
par con-
ſéquent ſe déterminent par les regles de la Géométrie.
Comme
les meſures doivent être homologues aux choſes dont elles
ſont la meſure, les poids naturellement doivent ſe meſurer
par des poids.
Celui auquel on rapporte les autres, eſt regardé
comme l’unité, quoiqu’il puiſſe contenir un nombre indéfini
de parties égales:
ainſi la livre, qui eſt la meſure ordinaire
des poids, eſt regardée comme l’unité, quoiqu’elle contienne
ſeize parties égales, qui ſervent à meſurer les corps d’un moin-
dre poids, &
ainſi des autres meſures plus petites.
1032. Il y a deux manieres de repréſenter une force. La
premiere &
la plus naturelle, eſt d’exprimer l’effort dont elle
eſt capable par les poids auxquels elle peut faire équilibre.
Ainſi une puiſſance capable de ſoutenir un poids de 20 livres
eſt une force de 20 livres.
Mais comme il s’agit moins des
forces abſolues que des rapports qu’elles ont entr’elles, les
Géometres ſont convenus de déſigner les forces par des lignes.

Ainſi ayant repréſenté une force de 4 livres par une ligne d’une
certaine longueur, une force triple ou quadruple, c’eſt-à-dire
de 12 ou de 16 livres, ſera repréſentée par une ligne triple ou
quadruple de la premiere.
Dans la théorie du mouvement,
nous avons déterminé les forces par les eſpaces qu’elles

Text layer

  • Dictionary

Text normalization

  • Original

Search


  • Exact
  • All forms
  • Fulltext index
  • Morphological index