Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

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720604NOUVEAU COURS
III.
1125. Le plus ou le moins de poids ſous un même volume
s’appelle denſité:
ainſi l’on peut dire en général que les denſités
ſont comme les peſanteurs ſpécifiques.
Pour épargner de longs
raiſonnemens ſur les rapports des denſités des corps ou fluides,
nous ferons le poids du premier corps P, ſon volume V &
ſa
denſité D;
pareillement nous ferons p le poids du ſecond corps;
v ſon volume, & d ſa denſité: on aura D : d : : {P/V} : {p/v} : donc
D :
d : : Pv : pV; d’où l’on tire D p V = dPv: donc ſi l’on
ſuppoſe que les denſités ſoient égales entr’elles, on aura pV=Pv.

Donc p :
P : : v : V, c’eſt-à-dire que les poids ſont proportionnels
aux volumes.
1126. Si l’on ſuppoſe les poids égaux; ou, ce qui eſt la même
choſe, ſi les maſſes ſont égales, on aura D V = dv :
donc
D :
d : : v : V, c’eſt-à-dire que les denſités ſont dans la raiſon
inverſe des volumes, ou réciproquement les volumes dans la raiſon
inverſe des denſités.
On déduit encore de la formule DpV=dPv;
V : v : : Pd : p D, c’eſt-à-dire que les volumes de deux corps ſont
dans la raiſon compoſée de la directe des poids &
de l’inverſe des
denſités;
ce qui eſt bien évident, puiſque plus les poids ſeront
grands, plus il faudra de volume;
& que plus les denſités ſe-
ront grandes, moins le volume ſera conſidérable.
1127. On peut auſſi conclure de la même formule que
p :
P : : dv : DV, c’eſt-à-dire que les poids ſont en raiſon com-
poſée des directes des denſités &
des volumes; ce qui eſt encore
bien évident, puiſque les poids croiſſent à proportion des vo-
lumes &
de la maſſe compriſe ſous chaque volume. On dé-
duiroit encore un grand nombre de proportions de cette éga-
lité;
mais il ſuffit de la connoître pour y avoir recours au
beſoin.
IV.
1128. Les fluides peuvent être élaſtiques ou non élaſtiques.
Un fluide eſt élaſtique, lorſqu’on peut réduire la même maſſe
à un moindre volume par la compreſſion, &
que le corps rem-
plit toujours le même volume, après que la compreſſion a
ceſſée.
De tous les fluides, nous ne connoiſſons que l’air qui
ait cette propriété, au moins n’eſt-elle pas ſenſible dans les
autres.

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