Bélidor, Bernard Forest de, Nouveau cours de mathématique à l' usage de l' artillerie et du génie : où l' on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie & à la pratique des différens sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre

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761645DE MATHÉMATIQUE. Liv. XVI. de la peſanteur de l’air, qui preſſe le mercure qui eſt dans le
vaſe, &
qui ne preſſe pas celui qui eſt dans le tuyau, qui eſt
moins peſant qu’une colonne d’air qui aura la même baſe:
ainſi
c’eſt le poids de l’air qui force le mercure de reſter dans le
tuyau;
& pour en être plus certain, il n’y a qu’à ouvrir le
bout d’en haut qu’on a bouché, &
auſſitôt vous verrez le mer-
cure deſcendre, &
ſe mêler avec celui qui eſt dans le vaſe.
Si l’on prend encore un tuyau de 20 ou de 24 pouces, rempli
de mercure, bouché par une de ſes extrêmités, &
que l’autre
extrêmité ſoit recourbée, vous verrez que le mercure, quoi-
que le tuyau ne ſoit pas plongé dans un vaſe, ſe maintiendra
ſuſpendu ſans ſortir par le bout recourbé, à cauſe que le poids
de l’air qui peſe ſur le mercure du bout recourbé, eſt plus pe-
ſant que le mercure qui eſt dans le tuyau.
Si au lieu d’un tuyau de 20 ou 24 pouces l’on ſe ſert d’un
qui ait 25 ou 26 pieds, &
qu’au lieu de le remplir de mercure,
on le rempliſſe d’eau, l’on verra que l’eau demeurera ſuſpen-
due comme le mercure, quoique le tuyau ſoit plus grand:
car comme l’eau eſt beaucoup plus legere que le mercure, on
en mettra une bien plus grande hauteur dans un tuyau que de
mercure:
car nous ſçavons que les hauteurs de différentes li-
queurs ſont comme les poids des mêmes liqueurs.
Cependant quoique la peſanteur de l’air ſoutienne ſuſpendus
le mercure &
l’eau dans des tuyaux de la grandeur que nous
venons de dire, il ne faut pas croire que ſi l’on rempliſſoit
d’eau un tuyau qui auroit beaucoup plus de 25 ou 26 pieds,
comme, par exemple, de 40 pieds, que l’eau y demeurera
toute ſuſpendue:
car l’air ne peut pas ſoutenir un plus grand
poids que le ſien;
& c’eſt par le moyen des tuyaux remplis de
mercure ou d’eau que l’on meſure la peſanteur de l’air, comme
on le va voir.
Si l’on a un tuyau de verre de 40 pouces, que l’on rempliſſe
de mercure, enſorte qu’il y ait toujours une de ſes extrêmités
bouchée, &
que l’autre bout auquel on aura mis le doigt, ſoit
plongé dans un vaſe où il y ait du mercure, ou que ce bout
ſoit ſeulement recourbé, &
qu’on le ſoutienne perpendiculai-
rement dans l’air ou dans le mercure, car cela ne fait rien;
l’on verra qu’auſſitôt qu’on aura ôté le doigt qu’on avoit ap-
pliqué ſur le bout ouvert, le mercure baiſſera tant qu’il ſera
parvenu à la hauteur de 28 pouces, qui eſt la hauteur où

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