Berzelius, Jöns Jakob, Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l' influence chimique de l' électricité

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            qui ont l’habitude de faire des expériences au
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            chalumeau, doivent avoir souvent remarqué que
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            ce n’est pas toujours la partie la plus ardente de
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            la flamme qui donne le plus de lumière, mais
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            que des corps solides placés dans ce point de-
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            viennent à l’instant lumineux, et que quel-
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            ques - uns jettent même une clarté si vive que
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            l’œil peut à peine la supporter. </s>
            <s xml:id="echoid-s687" xml:space="preserve">Que: </s>
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            rige, dans une chambre obscure, un soufle de
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            gaz oxigène sur la flamme d’une lampe à l’esprit
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            de vin, les objets n’en seront pas éclairés ; </s>
            <s xml:id="echoid-s689" xml:space="preserve">mais
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            que l’on mette dans cette flamme un fil de pla-
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            tine assez épais pour ne pas se fondre, il passera,
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            en quelquesinstants, à la chaleur blanche la plus
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            intense, et éclairera les objets d’alentour. </s>
            <s xml:id="echoid-s690" xml:space="preserve">Nous
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            ne pouvons pas expliquer la cause de ce phéno-
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            mène, mais il paraît démontré, à l’appui de
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            ce que j’ai déjà exposé, que le calorique, dans
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            certaines circonstances, produit ou devient la
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            lumière; </s>
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            chaleur, parvenue à une certaine température,
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            est toujours accompagnée de lumière, bien que
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            cette température varie suivant les corps, qui
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            d’ailleurs, à la même température, éclairent
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            plus ou moins. </s>
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            duire de la lumière, d’une température infini-
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            ment plus élevée que les corps solides. </s>
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            a cru, d’après quelques expériences faites par
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