tibles, échauffe, fond et volatilise les métaux. </s>
<s xml:id="echoid-s705" xml:space="preserve">La
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décharge continue de la pile électrique échauffe
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l’eau jusqu’à l’ébullition, et les corps solides jus-
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qu’au feu rouge : </s>
<s xml:id="echoid-s706" xml:space="preserve">un charbon qui est échauffé à
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rouge dans le vide par la pile électrique, est,
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relativement au phénomène de l’ignition, dans
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le même état qu’un charbon qui brûle par l’oxi-
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dation. </s>
<s xml:id="echoid-s707" xml:space="preserve">La différence n’est pas dans l’état de la
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combustion, mais dans la manière dont elle est
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produite. </s>
<s xml:id="echoid-s708" xml:space="preserve">Or, nous avons toujours sujet d’attri-
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buer des phénomènes semblables aux mêmes
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causes; </s>
<s xml:id="echoid-s709" xml:space="preserve">et, toutes les autres manières d’expli-
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<note symbol="(1)" position="foot" xlink:label="note-0089-01" xlink:href="note-0089-01a" xml:space="preserve">On a généralement attribué en France la produc-
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tion de l’étincelle électrique au passage rapide de l’électri-
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cité à travers l’air qui en est fortement comprimé, et s’é-
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chauffe par le calorique que cette compression fait dégager.
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Mais l’explication du feu électrique doit non-seulement con-
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venir aux phénomènes du passage de la décharge électrique
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à travers l’air, elle doit aussi être applicable à tous les phé-
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nomènes de lumière et de calorique qui sont produits par
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l’électricité, dans le vide, dans les liquides et dans les so-
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lides. Il est difficile de concevoir comment, dans l’expé-
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rience intéressante de Davy, où l’eau est échauffée jus-
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qu’à l’ébullition par l’action de la pile voltaïque, il pour-
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rait y avoir une compression, ou quel est le corps qui, par
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sa compression, laisse dégager du calorique. On peut donc
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regarder cette explication comme réfutée par nombre de