9379DE DIFFERENS COMPAS. Liv. III. Chap. I.
qu'elles ne vacillent point.
On met quelquefois à ces ſortes de com-
pas une pointe à tire-ligne, afin de tracer des lignes groſſes ou me-
nuës par le moyen de la petite vis qui approche ou écarte les poin-
tes du tire-ligne; on le fait à mouvement parle moyen d'une petite
charniere à peu près comme la tête du compas, afin de pouvoir
mettre ladite pointe perpendiculaire ſur le papier, le compas étant
peu ou beaucoup ouvert; la petite figure marquée 3 donne une idée
de cette pointe; le porte-craïon marqué 2 eſt auſſi mobile, afin que
le craïon ſoit auſſi à plomb dans les grandes ouvertures de compas;
la pointe à roulete marquée 1 ſert à faire des lignes ponctuées; elle
a auſſi un mouvement de la même maniere, & pour la même rai-
ſon que le tire-ligne. On met dans l'un & dans l'autre de l'encre
avec une plume entre les lames; afin de ne pas s'expoſer à gâter les
deſſeins. Ce qu'on appelle roulete eſt une petite rouë de cuivre, ou
autre métal d'environ trois lignes de diametre, autour de laquelle
on fait de petites dents pointuës; elle eſt atachée au bout de deux
petites lames de laiton par une petite goupille, de maniere qu'elle
tourne librement, à peu près comme un éperon; les pointes des dents
doivent être aſſez proches l'une de l'autre, pour ne pas faire des
points trop éloignez; le reſte de ce compas ſe fait de la même ma-
niere que celui dont je viens de parler; je dirai ſeulement qu'il doit
être bien ajuſté, & limé bien plat par-tout. La beauté d'un compas
conſiſte auſſience qu'il ſoit bien adouci & bien poli; on ſe ſert pour
cela d'une pierre douce qu'on paſſe à l'eau ſur tous les pans du com-
pas; on prend enſuite un bâton de bois doux qu'on applatit, &
qu'on paſſe bien droit ſur toutes les parties du compas avec de la
potée d'émery trempée dans de l'huile ou du tripoli bien fin, on eſ-
ſuie bien après tout le compas avec un linge blanc, ou un mor-
ceau de chamois.
pas une pointe à tire-ligne, afin de tracer des lignes groſſes ou me-
nuës par le moyen de la petite vis qui approche ou écarte les poin-
tes du tire-ligne; on le fait à mouvement parle moyen d'une petite
charniere à peu près comme la tête du compas, afin de pouvoir
mettre ladite pointe perpendiculaire ſur le papier, le compas étant
peu ou beaucoup ouvert; la petite figure marquée 3 donne une idée
de cette pointe; le porte-craïon marqué 2 eſt auſſi mobile, afin que
le craïon ſoit auſſi à plomb dans les grandes ouvertures de compas;
la pointe à roulete marquée 1 ſert à faire des lignes ponctuées; elle
a auſſi un mouvement de la même maniere, & pour la même rai-
ſon que le tire-ligne. On met dans l'un & dans l'autre de l'encre
avec une plume entre les lames; afin de ne pas s'expoſer à gâter les
deſſeins. Ce qu'on appelle roulete eſt une petite rouë de cuivre, ou
autre métal d'environ trois lignes de diametre, autour de laquelle
on fait de petites dents pointuës; elle eſt atachée au bout de deux
petites lames de laiton par une petite goupille, de maniere qu'elle
tourne librement, à peu près comme un éperon; les pointes des dents
doivent être aſſez proches l'une de l'autre, pour ne pas faire des
points trop éloignez; le reſte de ce compas ſe fait de la même ma-
niere que celui dont je viens de parler; je dirai ſeulement qu'il doit
être bien ajuſté, & limé bien plat par-tout. La beauté d'un compas
conſiſte auſſience qu'il ſoit bien adouci & bien poli; on ſe ſert pour
cela d'une pierre douce qu'on paſſe à l'eau ſur tous les pans du com-
pas; on prend enſuite un bâton de bois doux qu'on applatit, &
qu'on paſſe bien droit ſur toutes les parties du compas avec de la
potée d'émery trempée dans de l'huile ou du tripoli bien fin, on eſ-
ſuie bien après tout le compas avec un linge blanc, ou un mor-
ceau de chamois.
Conſtruction du Compas.
CE Compas eſt fait tout d'acier trempé, c'eſt-à-dire, dur par-tout
11Fig. C. en ſorte que la lime ne peut y mordre & ſa tête eſt contournée
de telle maniere qu'il s'ouvre delui-même par ſon reſſort. La vis
qui le traverſe en arc, ſert à l'ouvrir & le fermer tant qu'on le veut
par le moyen de l'écrou qui eſt derriere. Cette ſorte de compas eſt
fort commode pour prendre de petites meſures, & faire de petites
diviſions, mais ils doivent être un peu courts, & trempez de ma-
niere qu'ils faſſent bien reſſort, & qu'ils ne caſſent pas.
11Fig. C. en ſorte que la lime ne peut y mordre & ſa tête eſt contournée
de telle maniere qu'il s'ouvre delui-même par ſon reſſort. La vis
qui le traverſe en arc, ſert à l'ouvrir & le fermer tant qu'on le veut
par le moyen de l'écrou qui eſt derriere. Cette ſorte de compas eſt
fort commode pour prendre de petites meſures, & faire de petites
diviſions, mais ils doivent être un peu courts, & trempez de ma-
niere qu'ils faſſent bien reſſort, & qu'ils ne caſſent pas.