11EPITRE.
qui devient l’ouvrage de vôtre Sageſſe, depuis que les plus
grands Princes de l’Europe vous ont choiſi pour l’Arbitre de
leurs intereſts, comme le ſeul dont la prudence pouvoit cal-
mer les troubles que les apparences de la Guerre avoient fait
naître. Que cette époque, SIRE, vous comble de Gloire,
& va inſpirer d’amour & de conſiance à toutes les Nations
qui ſeront ſures de trouver en VOSTRE MAJESTE’
un Protecteur dont le pouvoir ne ſe fait connoître que par la
Juſtice & la Clemence! Que je m’eſtime heureux d’être
né ſujet d’un ſi Grand Roy, & de travailler pour ſon Ser-
vice! Je ſens bien que ce que je puis faire eſt au-deſſous
d’une ſi belle deſtinée; mais je ſçai, SIRE, que vous dai-
gnez jetter un regard favorable ſur ceux qui tâchent de
marquer leur zele pour ce qui peut avoir quelque raport
au bien de l’Etat. VOSTRE MAJESTE’ commen-
çoit ſon Regne Glorieux quand j’ai ébauché l’Ouvrage dont
voici le premier Volume; les Mathématiques qu’Elle cul-
tivoit alors me faiſoient découvrir pluſieurs voyes pour per-
fectionner les Fortifications, je n’ai ceſſé depuis de les ap-
pliquer à ce qui ſembloit n’avoir pas été traité avec aſſez
de preciſion, dans l’eſperance que j’arriverois un jour juſ-
qu’au pied du Trône de VOSTRE MAJESTE’, pour
lui offrir le fruit de mes veilles: la ſatisfaction d’y être par-
grands Princes de l’Europe vous ont choiſi pour l’Arbitre de
leurs intereſts, comme le ſeul dont la prudence pouvoit cal-
mer les troubles que les apparences de la Guerre avoient fait
naître. Que cette époque, SIRE, vous comble de Gloire,
& va inſpirer d’amour & de conſiance à toutes les Nations
qui ſeront ſures de trouver en VOSTRE MAJESTE’
un Protecteur dont le pouvoir ne ſe fait connoître que par la
Juſtice & la Clemence! Que je m’eſtime heureux d’être
né ſujet d’un ſi Grand Roy, & de travailler pour ſon Ser-
vice! Je ſens bien que ce que je puis faire eſt au-deſſous
d’une ſi belle deſtinée; mais je ſçai, SIRE, que vous dai-
gnez jetter un regard favorable ſur ceux qui tâchent de
marquer leur zele pour ce qui peut avoir quelque raport
au bien de l’Etat. VOSTRE MAJESTE’ commen-
çoit ſon Regne Glorieux quand j’ai ébauché l’Ouvrage dont
voici le premier Volume; les Mathématiques qu’Elle cul-
tivoit alors me faiſoient découvrir pluſieurs voyes pour per-
fectionner les Fortifications, je n’ai ceſſé depuis de les ap-
pliquer à ce qui ſembloit n’avoir pas été traité avec aſſez
de preciſion, dans l’eſperance que j’arriverois un jour juſ-
qu’au pied du Trône de VOSTRE MAJESTE’, pour
lui offrir le fruit de mes veilles: la ſatisfaction d’y être par-