11193& Mathematiques.
ſoient pas meſlées, comme l’on fait aux
figurcs des chartes, quine ſont point
ombragées, car les ombres commen-
cent à rendre la peinture plus excellen-
te, quoy qu’elle manque encore des
douces tranſitions, qui confondent tel-
lement les coulcurs que l’on n’en peut
reconnoiſtre la diſtinction. Surquoy
Loys de Montioye remarque dans le
traité qu’il a fait de la Peinture, que la
diſputc qu’ A pelles eut auec Protoge-
ne à Rhodes, ſe doit entendre de cet
addouciſſement de couleurs, qui fait
perdre inſenſiblement les vnes dans les
autres, & non des ſimples lignes, dont
les plus habiles maiſtres ne fõt nul état,
comme il prouue par l’authorité deMi-
chel Ange Bonarot, Raphaël Vrbin,
Saluiat, Polidore, de Parmes, & du
Titian: quoy que l’on puiſſe peut-eſtre
mieux expliquer ce paſſage du 5. cha-
pitre du 35. liure de Pline, du traict, quï
fait reconnoiſtre l’excellente main, &
l’hcureuſe imagination des Peintres.
Maisil inerite d’eſtre leu, afin de conſi-
derer la lumiere, la ſplendeur, ou lc tõ,
& ce qu’il appelle l’ Armoge dans les ta-
blcaux; car il veut que lc ton ſoit
figurcs des chartes, quine ſont point
ombragées, car les ombres commen-
cent à rendre la peinture plus excellen-
te, quoy qu’elle manque encore des
douces tranſitions, qui confondent tel-
lement les coulcurs que l’on n’en peut
reconnoiſtre la diſtinction. Surquoy
Loys de Montioye remarque dans le
traité qu’il a fait de la Peinture, que la
diſputc qu’ A pelles eut auec Protoge-
ne à Rhodes, ſe doit entendre de cet
addouciſſement de couleurs, qui fait
perdre inſenſiblement les vnes dans les
autres, & non des ſimples lignes, dont
les plus habiles maiſtres ne fõt nul état,
comme il prouue par l’authorité deMi-
chel Ange Bonarot, Raphaël Vrbin,
Saluiat, Polidore, de Parmes, & du
Titian: quoy que l’on puiſſe peut-eſtre
mieux expliquer ce paſſage du 5. cha-
pitre du 35. liure de Pline, du traict, quï
fait reconnoiſtre l’excellente main, &
l’hcureuſe imagination des Peintres.
Maisil inerite d’eſtre leu, afin de conſi-
derer la lumiere, la ſplendeur, ou lc tõ,
& ce qu’il appelle l’ Armoge dans les ta-
blcaux; car il veut que lc ton ſoit