Bion, Nicolas - Traité de la construction et principaux usages des instruments de mathématique

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11298CONSRTUCTION ET USAGES11X.
Planche.
Fig. A. dents des rouës & les pignons des pendules & montres de poche.
Cette machine eſt très-commode, & abrege beaucoup le tems aux
Horlogeurs, pour fendre facilement les dents des rouës, & les diviſer
bien exactement. La plaque A, eſt faite de laiton bien dreſſée de 7 à
8 pouces de diametre, & d'une ligne d'épaiſſeur; on y trace pluſieurs
cercles concentriques qu'on diviſe en differens nombres pairs ou
impairs, dont les plus grands ſont toûjours les plus près du bord.

Si, par exemple, on veut diviſer un de ces cercles en 120 parties
égales, on les diviſe premiérement en 2, dont chaque moitié en con-
tient 60, que l'on ſubdiviſe encore en 2, dont chaque partie en con-
tient 30, que l'on ſubdiviſe encore en 2, chaque partie ſera de 15,
leſquelles étant diviſées en 3, feront 5, enfin chacune de ces der-
nieres parties en 5, & par ce moyen tout le cercle ſe trouvera diviſé
cn 120 parties.

Mais ſi l'on veut diviſer un de ces cercles en nombre impair, com-
me par exemple en 81 parties égales, il faut d'abord le diviſer en 3,
dont chacune ſera de 27, leſquelles étant ſubdiviſées en 3 chaque
partie ſera de 9, & chacune de ces nouvelles parties en 3, & puis en-
core en 3, & par ce moyen le cercle ſe trouvera diviſé en 81 parties
égales.

Ainſi de tout autre nombre en cherchant leurs parties aliquotes
les plus convenables aux diviſions que l'on ſe propoſe de faire.

Les cercles de cette plate-forme étant diviſez, on fait avec une
pointe d'acier bien fine, de petits points à chaque diviſion.

Quand on veut diviſer ſimplement une rouë d'horloge, pour la
fendre à la main, on place le trou qui eſt à ſon centre à l'arbre qui
fait le centre de la plate-forme, & l'ayant arrêté fixement, on trace
avcc une regle à centre d'acier mince, que l'on fait tourner de divi-
ſion en diviſion d'une des circonferences convenables au nombre
des dents que l'on veut avoir ſur la rouë, & elle ſe trouvera diviſée.

Enſuite on refend les dents avec une lime mince, laiſſant à peu
prés autant de plein que de vuide, & la rouë ſe trouve achevée.

Mais quand on veut ſe ſervir de cette machine pour fendre tout
d'un coup les rouës d'horloge, elle eſt compoſée de la maniere que
nous allons expliquer.

La figure premiere repreſente le plan de la machine toute montée
22Fig. A.& prête à s'en ſervir. La piece marquée I, eſt le touret qui porte une
rouë d'acier de l'épaiſſeur du vuide que l'on veut laiſſer entre les
dents, elle eſt taillée en lime par le bord, & eſt montée ſur un arbre
quarré ſur lequel il y a une petite bobine ou poulie afin de la faire

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