115101DE DIFFERENS INSTRUMENS. Liv. III. Ch. II.
On voit auſſi que la lame d'un couteau qui a été touchée d'un
aiman enleve des éguilles, & de petits morceaux de fer. Si l'on met
pluſieurs éguilles à coudre ſur une table les unes près des autres, &
qu'on approche un aiman de la premiere, cette premiere ayant ac-
quis la vertu magnetique attirera la ſuivante, & celle-ci une autre,
& toutes paroîtront comme attachées les unes aux autres.
aiman enleve des éguilles, & de petits morceaux de fer. Si l'on met
pluſieurs éguilles à coudre ſur une table les unes près des autres, &
qu'on approche un aiman de la premiere, cette premiere ayant ac-
quis la vertu magnetique attirera la ſuivante, & celle-ci une autre,
& toutes paroîtront comme attachées les unes aux autres.
Le fer attire réciproquement l'aiman, lorſque cette pierre ſe peut
mouvoir librement; car ayant mis une pierre d'aiman dans une eſ-
pece de petit bateau leger qui puiſſe flotter ſur l'eau d'un baſſin, ſi
on lui preſente un morceau de fer à une diſtance convenable, on ver-
ra que ce petit bateau fendra l'eau par la vertu de l'aiman qui veut
ſe joindre au fer.
mouvoir librement; car ayant mis une pierre d'aiman dans une eſ-
pece de petit bateau leger qui puiſſe flotter ſur l'eau d'un baſſin, ſi
on lui preſente un morceau de fer à une diſtance convenable, on ver-
ra que ce petit bateau fendra l'eau par la vertu de l'aiman qui veut
ſe joindre au fer.
Pour éviter l'embarras de ſe ſervir de l'eau &
des petits bateaux,
principalement en hyver; on a depuis peu inventé une eſpece de
balance magnetique qui conſiſte en un ſil de laiton ou d argent con-
tourné en maniere d'anſe de petit ſeau; on paſſe cette anſe dans une
piece en baluſtre qui ſe termine en pointe, & on la poſe ſur
un petit enfoncement qui eſt au bout d'un morceau de fil de laiton
ou d'argent, & qui eſt attaché à un petit pied d'eſtal, qui ſert à por-
ter toute la machine, en ſorte qu'elle puiſſe ſe mouvoir en tous ſens.
Aux deux extremitez de l'anſe ſont deux petits baſſins, dans l'un
deſquels on met un aiman, & dans l'autre une boule de fer qui faſſe
équilibre avec l'aiman; on peut faire avec cette petite machine les
mêmes experiences qu'avec les petits beteaux; car étant poſée ſur
le pivot, elle tourne très-facilement; en ſorte que préſentant le po-
le boreal d'un aiman au pole boreal de l'aiman placé dans le baſſin,
cet aiman fuira avec beaucoup de vîteſſe celui qu'on lui préſente,
& préſentant le pole boreal de l'aiman qu'on tient à la main au po-
le auſtral de celui qui eſt dans le baſſin, cet aiman s'approchera auſſi-
tôt & s'arrêtera dans l'inſtant; on fait auſſi avec cette balance les
mêmes choſes par les boules d'acier qu'avec les bateaux.
principalement en hyver; on a depuis peu inventé une eſpece de
balance magnetique qui conſiſte en un ſil de laiton ou d argent con-
tourné en maniere d'anſe de petit ſeau; on paſſe cette anſe dans une
piece en baluſtre qui ſe termine en pointe, & on la poſe ſur
un petit enfoncement qui eſt au bout d'un morceau de fil de laiton
ou d'argent, & qui eſt attaché à un petit pied d'eſtal, qui ſert à por-
ter toute la machine, en ſorte qu'elle puiſſe ſe mouvoir en tous ſens.
Aux deux extremitez de l'anſe ſont deux petits baſſins, dans l'un
deſquels on met un aiman, & dans l'autre une boule de fer qui faſſe
équilibre avec l'aiman; on peut faire avec cette petite machine les
mêmes experiences qu'avec les petits beteaux; car étant poſée ſur
le pivot, elle tourne très-facilement; en ſorte que préſentant le po-
le boreal d'un aiman au pole boreal de l'aiman placé dans le baſſin,
cet aiman fuira avec beaucoup de vîteſſe celui qu'on lui préſente,
& préſentant le pole boreal de l'aiman qu'on tient à la main au po-
le auſtral de celui qui eſt dans le baſſin, cet aiman s'approchera auſſi-
tôt & s'arrêtera dans l'inſtant; on fait auſſi avec cette balance les
mêmes choſes par les boules d'acier qu'avec les bateaux.
A l'égard de la proprieté de l'aiman, qui eſt de ſe diriger vers les
Poles du Monde, on la reconnoît par l'experience ſuivante; quand
on laiſſe flotter un morceau de liege avec une pierre d'aiman ſur une,
eau dormante, ſans qu'il y ait de fer ou autre choſe qui l'empêche
de ſe mouvoir librement & de prendre ſa ſituation naturelle, on re-
marque qu'elle ſe diſpoſe toujours d'une même façon à l'égard du
Midi & du Septentrion, de ſorte qu'un endroit de cette pierre re-
garde toûjours le Septentrion, & ſon oppoſé le Midi.
Poles du Monde, on la reconnoît par l'experience ſuivante; quand
on laiſſe flotter un morceau de liege avec une pierre d'aiman ſur une,
eau dormante, ſans qu'il y ait de fer ou autre choſe qui l'empêche
de ſe mouvoir librement & de prendre ſa ſituation naturelle, on re-
marque qu'elle ſe diſpoſe toujours d'une même façon à l'égard du
Midi & du Septentrion, de ſorte qu'un endroit de cette pierre re-
garde toûjours le Septentrion, & ſon oppoſé le Midi.
On doit remarquer que l'aiman ne ſe dirige pas droit au Pole du