119105DE DIFFERENS INSTRUMENS. Liv III. Ch. II.
doit toucher les baſes des têtes des armures, il faut qu'il ſoit bien
droit, bien adouci, & un peu arrondi par les bords, afin que le
contact s'en faſſe mieux.
droit, bien adouci, & un peu arrondi par les bords, afin que le
contact s'en faſſe mieux.
A l'égard de l'armure de l'aiman ſpherique, elle eſt compoſée de
2 coquilles d'acier qui ſe tiennent par le haut avec une charniere
aux endroits marquez 6, d'une ceinture à l'endroit 5, d'un anneau
à l'endroit 4, & d'un porte-poids à l'endroit 2. ll faut ſur tout que
11Fig. C. les coquilles ſoient bien fraiſées en rond par dedans, & qu'elles joi-
gnent bien juſte la ſuperficie; de maniere que chacune embraſſe bien
ſes poles, & qu'elle couvre une très-grande partie de la convexité de
la pierre. On connoît l'épaiſſeur & largeur qui convient à cette ar-
mure par des épreuves ſemblables à celles dont nous avons parlé ci-
devant. Au reſte les figures B & C font aſſez connoître ce que nous
venons de dire.
2 coquilles d'acier qui ſe tiennent par le haut avec une charniere
aux endroits marquez 6, d'une ceinture à l'endroit 5, d'un anneau
à l'endroit 4, & d'un porte-poids à l'endroit 2. ll faut ſur tout que
11Fig. C. les coquilles ſoient bien fraiſées en rond par dedans, & qu'elles joi-
gnent bien juſte la ſuperficie; de maniere que chacune embraſſe bien
ſes poles, & qu'elle couvre une très-grande partie de la convexité de
la pierre. On connoît l'épaiſſeur & largeur qui convient à cette ar-
mure par des épreuves ſemblables à celles dont nous avons parlé ci-
devant. Au reſte les figures B & C font aſſez connoître ce que nous
venons de dire.
C'eſt une choſe merveilleuſe que deux petits morceaux d'acier
qui font l'armure d'un aiman, ſemblent augmenter tellement ſa
force, qu'on a vû de bonnes pierres, leſquelles après avoir été ar-
mées, enlevoient plus de cent cinquante fois plus qu'@lles ne fai-
ſoient lorſqu'elles étoient nuës.
qui font l'armure d'un aiman, ſemblent augmenter tellement ſa
force, qu'on a vû de bonnes pierres, leſquelles après avoir été ar-
mées, enlevoient plus de cent cinquante fois plus qu'@lles ne fai-
ſoient lorſqu'elles étoient nuës.
Il y a des pierres paſſablement bonnes, qui peſent nuës environ
trois onces, & n'enlevent qu'une demie once de fer; mais étant ar-
mées, elles levent plus de ſept livres.
trois onces, & n'enlevent qu'une demie once de fer; mais étant ar-
mées, elles levent plus de ſept livres.
Pour conſerver un aiman on le tient dans un lieu ſec parmi de pe-
tits bouts de fil d'acier: car la limaille, qui eſt toûjours pleine de
pouſſiere, le fait roüiller.
tits bouts de fil d'acier: car la limaille, qui eſt toûjours pleine de
pouſſiere, le fait roüiller.
On le ſuſpend auſſi quelquefois, afin qu'ayant la liberté de ſe
mouvoir, il ſe dirige vers les Poles du Monde.
mouvoir, il ſe dirige vers les Poles du Monde.
Dans cette ſituation on lui met ſon porte-poids avec le crochet,
auquel on attache la charge qu'il porte d'ordinaire, & de tems en
tems on y ajoûte quelque petit poids nouveau; & ayant continué
pendant quelques jours, on verra qu'il ſoûtient beaucoup plus de
poids qu'il ne faiſoit auparavant.
auquel on attache la charge qu'il porte d'ordinaire, & de tems en
tems on y ajoûte quelque petit poids nouveau; & ayant continué
pendant quelques jours, on verra qu'il ſoûtient beaucoup plus de
poids qu'il ne faiſoit auparavant.
Nous allons rapporter pluſieurs experiences que l'on fait
or dinairement avec la pierre d'aiman.
or dinairement avec la pierre d'aiman.
LA premiere &
la plus utile eſt celle d'aimanter les éguilles des
bouſſoles. Pour le faire adroitement, on coule doucement &
on tire de loin l'éguille 3 ou 4 fois ſur un des poles de l'aiman de-
puis ſon milieu juſqu'à ſon extremité; mais il faut remarquer que le
bout de l'éguille d'une bouſſole qui a touché à un des poles de l'ai-
bouſſoles. Pour le faire adroitement, on coule doucement &
on tire de loin l'éguille 3 ou 4 fois ſur un des poles de l'aiman de-
puis ſon milieu juſqu'à ſon extremité; mais il faut remarquer que le
bout de l'éguille d'une bouſſole qui a touché à un des poles de l'ai-