128114CONSTRUCTION ET USAGES
de goulet, qui eſt percé d'un très-petit trou parle bout.
Le vaſe n'eſt
d'abord rempli que d'air, que l'on fait rarefier en l'aprochant du feu,
afin qu'il en échape une bonne partie par ſa petite ouverture; en-
ſuite on plonge l'Eolipile dans de l'eau froide, qui fait condenſer
l'air contenu dans l'inſtrument, & donne paſſage à l'eau qui entre
par la petite ouverture, & remplit le vuide.
d'abord rempli que d'air, que l'on fait rarefier en l'aprochant du feu,
afin qu'il en échape une bonne partie par ſa petite ouverture; en-
ſuite on plonge l'Eolipile dans de l'eau froide, qui fait condenſer
l'air contenu dans l'inſtrument, & donne paſſage à l'eau qui entre
par la petite ouverture, & remplit le vuide.
Ayant ainſi rempli en partie d'eau cette Eolipile environ letiers
de ſa capacité, ſi on la poſe ſur des charbons ardens dans la ſituation
ſemblable à celle que vous voyez dans la figure, l'eau qui eſt dans la
partie baſſe venant à s'échaufer, ſe dilatera petit à petit, & s'élevera
peu à peu en vapeurs, qui volant dans l'eſpace d'en haut, où il n'y a
que de l'air, ſe chaſſent les unes les autres pour ſortir en foule par la
petite ouverture, en telle ſorte que celles qui ſont auprès du trou ſor-
tent par là avec beaucoup de viteſſe. Ces vapeurs entraînant l'air a-
vecſoi, produiſent un vent & un ſifflement violent qui ſouffle le feu
& qui continuë juſqu'à ce que toute l'eau ſoit évaporée, ou que la
chaleur ſoit tout-à-fait éteinte, & ce vent a toutes les proprietez
qu'on remarque dans ceux que nous ſentons au deſſus de la ſurfa-
ce de la Terre.
de ſa capacité, ſi on la poſe ſur des charbons ardens dans la ſituation
ſemblable à celle que vous voyez dans la figure, l'eau qui eſt dans la
partie baſſe venant à s'échaufer, ſe dilatera petit à petit, & s'élevera
peu à peu en vapeurs, qui volant dans l'eſpace d'en haut, où il n'y a
que de l'air, ſe chaſſent les unes les autres pour ſortir en foule par la
petite ouverture, en telle ſorte que celles qui ſont auprès du trou ſor-
tent par là avec beaucoup de viteſſe. Ces vapeurs entraînant l'air a-
vecſoi, produiſent un vent & un ſifflement violent qui ſouffle le feu
& qui continuë juſqu'à ce que toute l'eau ſoit évaporée, ou que la
chaleur ſoit tout-à-fait éteinte, & ce vent a toutes les proprietez
qu'on remarque dans ceux que nous ſentons au deſſus de la ſurfa-
ce de la Terre.
Conſtruction du Microſcope à liqueur.
11Fig. I. L'Inſtrument marqué I eſt un Microſcope pour voir les plus pe-
tits objets & les petits animaux qui ſont dans les liqueurs. Il eſt
compoſéde deux plaques de cuivre, ou d'autre métal, longues d'en-
viron 3 pouces ſur 8 lignes de large. Elles ſont attachées enſen ble
par les 2 bouts avec 2 vis marquées 2, & qui ſervent à éloigner ou
approcher les 2 plaques tant & ſi peu qu il eſt neceſlaire pour laiſſer
tourner une rouë qui porte 6 ouvertures rondes, dans leſquelles il
y a de petits verres plats pour mettre les differens objets marquez 3,
4, 5, & c. Du côté de l'œil il y a une piece de cuivre marquée 1. Elle
eſt concave comme une petite coquille ronde, dont le trou qui eſt
au milieu aboutit à une couliſſe qui porte une très-petite lentille ou
boule de verre. Cette boule doit être bien ronde ou fort convexe &
bien polie, afin de diſtinguer les objets. Le bout d'en bas de la ma-
chine eſt limé en maniere de manche pour la tenir à la main.
L'uſage de cet inſtrument eſt aſſez facile.
Si les objets qu'on veut
voir ſont tranſ parens ſans être liquides, tels que ſont les pieds d'une
puce, d'une mouche, leurs aîles, les mittes de fromages, ou autres
petits animaux, comme auſſi les cheveux, leurs racines, & c. on met-
tra ces objets du côté de l'œil ſur les verres plats qui ſont joints à la
voir ſont tranſ parens ſans être liquides, tels que ſont les pieds d'une
puce, d'une mouche, leurs aîles, les mittes de fromages, ou autres
petits animaux, comme auſſi les cheveux, leurs racines, & c. on met-
tra ces objets du côté de l'œil ſur les verres plats qui ſont joints à la