129111& Mathematiques.
que tous les hommes ſont fort ignorãs,
puis qu ils ſont contraints d’auoüer que
pluſieurs qualitez leurs ſont occultes,
& qu ils ont beſoin de la ſympathie
pour couurir leur défaur. Car encore
que les Chymiſtes eſſayent à perſuader
qu’ils ſçauent la raiſon de tous les effets
de la nature, neantmoins ſi on les preſ-
ſe, & qu’on leur demande pourquoy
tel ſel, ſouffre, ou mercure a vne telle
vertu, & dequoy il eſt compoſé: pour-
quoy la fecondité de la ſemĕce dépend
pluſtoſt de l’vn des principes que d’vn
autre: qui a contraint les principes à ſe
meſler auec les excremens des corps,
qu’ils appellent, Caput mortuum, & mil-
le autres choſes ſemblables, l’on trouue
qu’ils ne ſçauent rien, & l’on eſt con-
traint d’auoüer que l’homme n’eſt pas
capable de ſçauoir la raisõ d’autre cho-
ſe que de ce qu’il peut faire, ny d’autres
ſciences, que de celles, dont il fait luy-
meſme les principes, comme l’on peut
demonſtrer en conſiderant les Mathe-
matiques.
puis qu ils ſont contraints d’auoüer que
pluſieurs qualitez leurs ſont occultes,
& qu ils ont beſoin de la ſympathie
pour couurir leur défaur. Car encore
que les Chymiſtes eſſayent à perſuader
qu’ils ſçauent la raiſon de tous les effets
de la nature, neantmoins ſi on les preſ-
ſe, & qu’on leur demande pourquoy
tel ſel, ſouffre, ou mercure a vne telle
vertu, & dequoy il eſt compoſé: pour-
quoy la fecondité de la ſemĕce dépend
pluſtoſt de l’vn des principes que d’vn
autre: qui a contraint les principes à ſe
meſler auec les excremens des corps,
qu’ils appellent, Caput mortuum, & mil-
le autres choſes ſemblables, l’on trouue
qu’ils ne ſçauent rien, & l’on eſt con-
traint d’auoüer que l’homme n’eſt pas
capable de ſçauoir la raisõ d’autre cho-
ſe que de ce qu’il peut faire, ny d’autres
ſciences, que de celles, dont il fait luy-
meſme les principes, comme l’on peut
demonſtrer en conſiderant les Mathe-
matiques.