131113& Mathematiques.
ſiſte dans la parfaite connoiſſance de
Dieu. D’où il eſt aiſé de conclure qu’il
n’y a nul threfor, dont la joüiſſance
puiſſe donner autant de ſatisfaction
comme fait la poſſeſſion d’vne verité,
lors qu’elle récontre l eſprit d’vn hom-
me qui priſe dauantage l’honneſteteé
quelegain. Car chaque veritérepre-
ſente la beatitude, dont elle eſt vne
participartion, & vn rayon, ou vneima-
ge; & parce que nous cherchons tous
la felicité, comme noſtre derniere fin,
& quetoute ſorte de connoiſlance, &
de demonſtration ſemble en eſtre vne
partie, nous receuons vn particulier
contentemĕt dans la poſſeſſion de cha-
que connoiſſance, lequel a couſtume
d’eſtre d’autant plus grand, que la ve-
rité que nous auons acquiſe, eſt plus
rare, plus excellente, & plus releuée.
Dieu. D’où il eſt aiſé de conclure qu’il
n’y a nul threfor, dont la joüiſſance
puiſſe donner autant de ſatisfaction
comme fait la poſſeſſion d’vne verité,
lors qu’elle récontre l eſprit d’vn hom-
me qui priſe dauantage l’honneſteteé
quelegain. Car chaque veritérepre-
ſente la beatitude, dont elle eſt vne
participartion, & vn rayon, ou vneima-
ge; & parce que nous cherchons tous
la felicité, comme noſtre derniere fin,
& quetoute ſorte de connoiſlance, &
de demonſtration ſemble en eſtre vne
partie, nous receuons vn particulier
contentemĕt dans la poſſeſſion de cha-
que connoiſſance, lequel a couſtume
d’eſtre d’autant plus grand, que la ve-
rité que nous auons acquiſe, eſt plus
rare, plus excellente, & plus releuée.
Mais l’autre partie me ſemble plus
difficile, à ſçauoir pourquoy l’on a plus
de feu, & d’ardeur à la recherche de la
verité, que l’on ne reçoit de plaiſir de
l’auoir trouuée : quoy qu’il ſoit neceſ-
ſaire de ſçauoir ſi cela eſtveritable, auãt
que d’ĕ rechercher laraisõ, carpuis que
l’on n’entteprend point le trauail,
difficile, à ſçauoir pourquoy l’on a plus
de feu, & d’ardeur à la recherche de la
verité, que l’on ne reçoit de plaiſir de
l’auoir trouuée : quoy qu’il ſoit neceſ-
ſaire de ſçauoir ſi cela eſtveritable, auãt
que d’ĕ rechercher laraisõ, carpuis que
l’on n’entteprend point le trauail,