Mersenne, Marin; Galilei, Galileo, Qvestions physico-mathematiqves : et Les mechaniqves du sieur Galilee : avec Les Prelvdes de l' harmonie vniuerselle vtiles aux philosophes, aux medecins, aux astrologues, aux ingenieurs, & aux musiciens Les questions theologiques, physiques, morales, et mathematiques, 1635

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136118Queſtions Phyſiques, bre n’eſt pas vne entiere priuation de la
lumiere, mais ſeulement d’vne plus
grande lumiere, puis qu’elle eſt diſtin-
cte des tenebres, qui chaſſent toute ſor-
te de lumiere, le froid n’eſt pas auſſi
pour l’ordinaire vne priuation de toute
ſorte de chaleur, car il n’y a peut-eſtre
nul corps au monde qui n’en ayt quel-
que degré.
Mais parce que l’on ne ſçait
pas encore quelle eſt la nature de la
chaleur, il eſt difficile d’expliquer com-
me arriue le froid, qui depend particu-
lierement des vents du Septentrion:
ſurquoy l’on peut voir le traité que
V erulamius a fait des vĕts.
De là vient
que l’obſcurité de la nature, &
l’igno-
rance des raiſons veritables laiſſent la
liberté de ſ’imaginer que la lumiere, la
chaleur, &
les ſons, ou les mouuemĕs
peuuent auſſi bien eſtre appellez priua-
tions des tenebres, du froid, &
du ſilen-
ce, ou du repos, comme le ſilence, le
froid, &
l’ombre, ou les tenebres ſont
appellées priuations du ſon, du chaud,
&
de la lumiere. Cat ſi la chaleur ſe de-
finit, ou ſe connoiſt par la rarefactiõ, &

par d’autres effets réels, la meſme cho-
ſe arriue au froid, lequel on cõnoiſt pat

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