Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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13928LA SCIENCE DES INGENIEURS, les piés-droits d’une épaiſſeur raiſonnable, deſorte qu’on pourroit
craindre que la pouſſée de la Voûte fit ſouffler la Maçonnerie entre-
deux contreforts, il vaudroit mieux diminuer la longueur des con-
treforts afin que les piés-droits en devinſſent plus épais;
par la même
raiſon il eſt plus à propos de partager la Maçonnerie qu’on deſtine
à ſoûtenir les piés-droits en multipliant les contreforts, que d’en met-
tre une moindre quantité, &
les faire plus épais; je veux dire par
exemple que ſi l’on vouloit ſoûtenir une Voûte par des contreforts,
dont la Maçonnerie occupât un tiers de l’eſpace qui regne entreles
piés-droits &
la queuë des contreforts, au lieu de faire les contreforts
de 6 pieds d’épaiſſeur &
de 12 pieds de diſtance de l’un à l’autre,
il vaudroit beaucoup mieux ne leur donner que 3 pieds d’épaiſſeur,
&
les mettre à ſix pieds de diſtance; parce que plus les piés-droits
auront de points d’apui, &
plus l’ouvrage ſera ſolide: l’on ſent bien
que je veux parler des contreforts qui ſont apliqués aux ouvrages
de Fortiſications;
car je n’ignore pas que quand il s’agit de quel-
qu’autre édifice, où il faut que la décoration &
la ſolidité ſoient de
concert (comme par exemple aux Egliſes) il n’eſt pas toûjours libre
de déterminer la diſtance des contreforts, puiſqu’il faut avoir égard
à la largeur des croiſées qui ſont pratiquées entre-deux, &
aux en-
droits de la Voûte qui doivent être arboutés préférablement à d’au-
tres, parce que dans ces ſortes d’édifices les Voûtes n’agiſſent point
par-tout également, leur pouſſée ſe réüniſſant à certains points, qui
indiquent d’eux-même la poſition des contreforts.
Remarque troiſiéme.
23. On peut encore remarquer, que la pouſſée d’une Voûte
augmente ou diminuë ſelon que le point d’apui P, eſt éloigné du
point S, extrêmité de la perpendiculaire BS;
car ſil’on ſe rapelle que
cette pouſſée dépend du produit de la péſanteur rélative du vouſ-
ſoir LGD par la perpendiculaire PO, l’on verra que plus le point
d’apui P ſera éloigné de S, plus la perpendiculaire PO ſera racour-
cie;
ainſi plus la baſe des piés-droits aura de largeur & moins il fau-
dra de réſiſtance pour ſoûtenir la pouſſée:
que s’il arrivoit que le
point d’apui P fut tellement éloigné de S que la ligne de direction
LO paſſat pour le point P, c’eſt-à-dire, que les points O &
P fuſ-
ſent confondus, alors l’action du vouſſoir LGD ne feroit aucun
effet ſur le pié-droit:
car la ligne MP deviendroit zéro, & zéro
multiplié par nn, ne peut donner que zéro.

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