Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[Item 1.]
[2.] ARTILLERIE, OV VRAYE INSTRVCTION DE L’ARTILLERIE ET DE SES APPARTENANCES.
[3.] AROVEN, Chez Iean Berthelin, dans la Court du Palais. M. DC. XXVIII.
[4.] PREFACE AV LECTEVR.
[5.] TRAICTE´ DE L’ARTILLERIE ET VSAGE D’ICELLE FAICT ET PRATIQVE´ ES GVERRES DE FLANDRES. Par DIE GO VFANO VELASCO Capitaine de l’Artillerie au Chaſteau d’Anuers. CHAPITRE I. Auquel est declaré, qui, & d’où a esté le premier inuenteur de la poudre de canon & de l’Artillerie.
[6.] CHAP. II. Auquel eſt declaré en quelle Prouince de P Europe l’Artillerie a premie-rement esté miſe en œuure.
[7.] CHAP. III. Deſcription des premieres pieces qui furent forgées de fer.
[8.] CHAP. IIII. Deſcription de quelques autres pieces de fer.
[9.] CHAP. V. Du commencement & forme des pieces de Bronze.
[10.] CHAP. VI. Deſcription de quelques fontes de la premiere, ſeconde & troiſiéme ſorte, auec l’inſtruction touchant le renforcement ou amoindriſſe-ment d’icelles. Fig. 2.
[11.] I. Table des couleurines ordinaires ou renforcées, en laquelle le premier nombre monξtre le poids; le ſecond, la portée; ſelon la mire commune, qui ſe prend rez les metaux; la troiſiéme, celle qui ſe prend par le niueau de l’ame; & la quatriéme, celle de la plus haute éleuation.
[12.] II. La ſeconde Table monſtrant combien les pieces amoindries ſont außi moindres en la portée.
[13.] Exemple de pratique parfaicte.
[14.] Ayant traitté des pieces legitimes, tant communes qu’amoindries, & renforcées: Ie diray außi quelque choſe des pieces illegitimes & baſtardes, qui ſθnt plus grandes au calibre, mais moindres en longueur que les communes.
[15.] Table des pieces baſtardes renforcées.
[16.] Table des pieces baſtardes amoindries.
[17.] Particuliere declaration des pieces extraordinaires, compriſes au premier genre de l’Artillerie.
[18.] Table des pieces renforcées extraor dinaires.
[19.] Table des pieces amoindries extraordinaires.
[20.] Deſcription des pieces du ſecond genre, à ſçauoir de toutes ſortes de canons-de batterie, grands & petits ſelon leur eſpece.
[21.] Deſcription de quelques pieces notables, qui du paßé ayans eſté envſage, maintenant pour memoire ſont gardées en quelques fameuſes villes & chaſteaux.
[22.] CHAP. VII. Inctruction tres-vtile pour fondre les pieces parfaites, & ſans defaut.
[23.] Legitimes.
[24.] Bactardes.
[25.] Extraor dinaires.
[26.] Renforcées.
[27.] Communes.
[28.] Amoindries.
[29.] Quelques canons de l’Empereur Charles V. qui ſont les meilleurs qui ſe trouuent pour le preſent.
[30.] CHAP. VIII. La raiſon pour laquelle pluſieurs pieces ont esté refonduës pour estre reduites à vne ſeule fonte ou forme bien proportionnée.
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14771De l’Artillerie.
Cap. Es courtines on n’y trouuera telle commodité, de ſorte que bien difficilement
on y pourroit faire quelque retranchement:
dont auſſi il n’y a Gouuerneur ne Capitaine
qui n’aime mieux eſtre aſſailli par le baſtion, auquel il ſe peut retrancher:
premierement
d’vne grande demie lune, &
puis au col faire nouuelle reſiſtance, & ce auec moins de
gens:
outre c’eſt aduantage bien dangereux pour les aſſaillants de miner ledit baſtion
quand l’ennemy s’y ſeroit ſourré par force, eſperant ville gaignée, donner le feu au four
d’icelle:
en quoy toutesfois il n’y a pas moins de danger pour les aſſiegez, à ſçauoir d’vne
contremine de l’ennemy qui les feroit faire le ſaut quand ils ſeroient au meilleur de leur
deffence.
Gen. Et cecy ne ſe pourroit-il faire auſſi bien en la courtine?
Cap. Combien qu’on le voulut entreprendre, ſi ne ſeroit l’effet ſi grand qu’au ba-
ſtion.
Car la breſche eſtant faite en la courtine, comme l’ennemy la peut attaquer bien au
large, ainſi y faut-il auſſi beaucoup plus de deffenſeurs.
Mais au baſtion, le lieu eſtant
eſtroit, ils s’y peuuentretrancher &
deffendre auec peu de force, là où ceux qui le vueillent
forcer, ſont contraints de s’y preſenter en grand nombre, auec danger d’y eſtre tous en vn
moment en leuez par les mines.
Gen. Ces raiſons ne ſont pas à meſpriſer: toutesfois, quant à moy, i’aimerois mieux
attaquer le baſtion, que la courtine.
Car ſi les aſsiegez s’y peuuent deffendre auec moins
de gens, auſſi les aſſaillans en ont cet aduantage, qu’ils ont plus de place &
moins de reſi-
ſtance:
Ioint qu’au baſtion on peut faire la breſche auſſi grande qu’en la courtine, voire le
raſer du tout.
DIALOGVE XIX.
Si vn boulet donnant en la poudre, l’allumera.
GEn. Il y a encor vne cho ſe de laquelle ie deſire d’eſtre pleinement informé à
ſçauoir ſi vn boulet tiré de quatre ou cinq cens pas, donnant en vn baril ou ton-
neau de poudre, le pourra allumer?
Cap. Entre toutes les queſtions que voſtre Seigneurie m’a faites, il n’y en a aucune
qui ſoit de plus facile reſolution que celle-cy, comme de celle de qui i’ay veu pluſieurs ex-
periences.
De ſorte que pour toute reſponce ie dis que non, ſi ce n’eſtoit vn de ces boulets
de feu qu’on tire és villes pour les bruſler.
Gen. C’eſt dont ie ſuis bien eſmerueillé, le bruit ayant couru par toute l’Italie qu’au
ſiege d’Oſtende, vn nauire chargé de poudre voulant entrer par le canal du coſté de S.
Al-
bert, luy fut tiré vn boulet de canon, duquel la poudre print le feu, &
auec grand ton-
nerre creua le vaiſſeau, &
donna tel coup en l’eau, que non ſeulement on en euſt veu l’a-
biſme, mais auſſi qu’on l’a ouy en la grande ville de Gand.
De meſme ay-ie auſſi entendu
de perſonnages dignes de foy, que l’Admiral d’Aragon aſſiegeant RhainbercK, du quar-
tier de l’Iſle, auquel le Comte de Buquoy eſtoit logé auec ſon Regiment d’infanterie Vval-
lonne, fut tiré vn boulet en vn dongeon de poudre qui s’allumant renuerſa la tour, auec
bien la moitié de la ville, où pluſieurs perſonnages entre leſquels eſtoit le Gouuerneur
auec plus de 300.
ſoldats furent ou tuez ou bleſſez.
Cap. Tout cecy eſt aduenu ainſi que vous l’auez ouy: mais de là ne s’enſuit pas que
le boulet de ſoy-meſme ait allumé la dite poudre.
Car ſur ce poinct ie vous raconteray bien
vne autre hiſtoire, qu’en preſence du General &
pluſieurs autres perſonnes, i’ay veuë au
meſme ſiege.
Il vint au camp vn chariot chargé de ſept tonnes de poudre, qui eſtant par-
uenu à la tente des munitions, en laquelle on le deuoit deſcharger, fut atteint d’vn

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