Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

Table of contents

< >
[71.] PROPOSITION SECONDE. Proble’me.
[72.] APLICATION.
[73.] Remarque prémiere.
[74.] Remarque ſeconde.
[75.] PROPOSITION TROISIE’ME. Proble’me.
[76.] APLICATION.
[77.] PROPOSITION QUATRIE’ME. Proble’me.
[78.] APLICATION.
[79.] Remarque.
[80.] Examen des differentes Figures qu’on peut donner à la baſe des contreforts.
[81.] 51. Paralelle du Profil general de Mr. de Vauban avec les Régles des Chapitres précédens.
[82.] TABLE Pour expliquer les Dimenſious contenuës au Profil général de Mr. de Vauban.
[83.] 52. Remarque ſur la réſolution des Problêmes du deuxiéme dégré.
[84.] LA SCIENCE DES INGENIEURS DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX DE FORTIFICATION. LIVRE SECOND. Qui tr aite de la Mécanique des Voûtes, pour montrer la ma-niere de déterminer l’épaiſſeur de leurs Piés-droits.
[85.] CHAPITRE PREMIER. Où l’on enſeigne comme ſe fait la pouſſée des Voûtes.
[85.1.] PRINCIPE TIRE’ DE LA MECANIQUE.
[85.2.] Corollaire Premier.
[85.3.] Corollaire Second.
[85.4.] Corollaire Troisie’me.
[85.5.] Corollaire Quatrie’me.
[85.6.] Remarque premiere.
[85.7.] Remarque ſeconde.
[85.8.] Remarque troiſiéme.
[85.9.] CHAPITRE SECOND. De la maniere de calculer l’épaiſſeur de piés-droits des Voûtes en plain ceintre, pour être en équilibre par leur réſiſtance avec la pouſſée qu’ils ont à ſoûtenir.
[85.10.] PROPOSITION PREMIERE. Proble’me. Trouver l’épaiſſeur qu’il faut donner aux piés-droits des Voûtes en plain ceintre, pour être en équilibre par leur réſiſ-tance avec la pouſſée qu’ils ont à ſoûtenir.
[85.11.] APLICATION.
[85.12.] Remarque premiere.
[85.13.] Remarque ſeconde.
[85.14.] Remarque troiſiéme.
[85.15.] Remarque quatriéme.
< >
page |< < (4) of 695 > >|
1884LA SCIENCE DES INGENIEURS, vir de Pierres de differente qualité, il faut prendre garde d’em-
ployer la meilleure, la plus dure, &
celle qui reſiſte le mieux à la
gelée, aux endroits qui ſont expoſez à l’air, reſervant celle qu’on
ſoupçonnera n’être pas ſi bonne, pour les placer dans les fondemens
&
aux endroits couverts.
Dans les Carrieres la Pierre s’y trouve ordinairement diſpoſée par
bancs, dont l’épaiſſeur change ſelon les lieux &
la nature de la Pierre;
par exemple, celle d’Arcuëil proche Paris porte depuis douze juſ-
qu’à quinze pouces de banc.
Il y a d’autres Carrieres aux environs
de la même Ville, dont les bancs ont juſqu’à deux pieds &
demi,
&
trois pieds; mais ſans nous arreſter davantage là-deſſus, il ſuffit de
dire que quand on fait bâtir dans un Pays, où l’on n’a point une
parfaite connoiſſance de toutes ces particularitez, il faudra s’en inſ-
truire ſur les lieux, afin de pouvoir circonſtancier, dans le Devis,
de quelle Carriere les Pierres devront être tirées, afin qu’elles
conviennent à l’Ouvrage que l’on a deſſein d’executer.
Quand la Pierre, que l’on veut mettre en œuvre, eſt compoſée
d’aſſez gros quartiers, pour être taillée de telle figure que l’on veut,
on la nomme Pierre de taille:
à l’égard de celle dont on ne fait qu’ô-
ter le bouſin, &
qu’on équarit groſſierement pour être employée
au rempliſſage des gros murs, &
dans les fondemens, on l’appelle
moîlon, que l’on tire des Carrieres, dont les bancs n’ont pas aſſez
de hauteur pour pouvoir être taillées &
employées au parement.
Il s’employe aux environs de Paris un moîlon qu’on nomme Pierre
de Meuliere, qui eſt fort dure &
fort poreuſe, & qui fait une Maçon-
nerie excellente, parce que le mortier s’y attache mieux qu’à toute
autre ſorte de Pierres;
& c’eſt par cette raiſon que la Brique, quand
elle eſt bonne, vaut mieux pour l’union de la Maçonnerie, que la
plûpart des Pierres dures, parce que le mortier s’inſinuë dans ſes
pores &
s’y attache fortement.
On ſe ſert encore pour les fondemens d’une autre eſpece de Pierre
plus dure que le moîlon, qu’on nomme libage:
elle ſe tire du ciel
des Carrieres;
on l’employe brute, ne pouvant être taillée propre-
ment, à cauſe quelle eſt toûjours d’une forme irréguliere.
Le Grès, qui eſt un eſpece de Roche, ſe trouve preſque toûjours
à découvert, &
c’eſt ce qui contribuë à ſa dureté; car en general
toutes les Pierres qu’on trouve ſans creuſer beaucoup en terre
ſont plus ſolides que celles que l’on tire du fond des Carrieres;
& c’eſt à quoi les Anciens s’attachoient beaucoup, puiſque, pour
rendre leurs Edifices d’une plus longue durée, ils ſe ſervoient de
Pierres provenant des entamures des Carrieres qu’on découvroit;

Text layer

  • Dictionary

Text normalization

  • Original

Search


  • Exact
  • All forms
  • Fulltext index
  • Morphological index