Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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1895LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX. on diſtingue de deux ſortes de Grès, le dur & le tendre; le dur
n’eſt bon que pour paver les ruës &
les grands chemins, le tendre
ſe coupe &
ſe débite comme les Pierres ordinaires, on l’employe
au ſoubaſſement des gros murs, principalement pour ceux qui ſont
baignez des eaux, ſon deffaut eſt de ne pas faire une bonne liaiſon
c’eſt pourquoi on fait des hachures dans les joints pour que le mor-
tier s’y acroche mieux, ces joints ſe rempliſſent en dehors avec
du ciment, parce qu’il s’attache mieux à la Pierre dure que le mor-
tier ordinaire.
CHAPITRE DEUXIE’ME.
Où l’on conſidere les qualitez de la Brique & la maniere
de la fabriquer.
LA Brique étant une eſpece de Pierre artificielle, dont l’uſage
eſt trés fréquent dans les Conſtructions des Edifices, particu-
lierement pour les Fortifications, nous en allons faire le détail,
qui, quoique groſſier en apparence, ne laiſſe pas d’être utile à ſavoir,
à ceux qui ont la conduite des travaux, pour qui les moindres cho-
ſes ne doivent pas être indifferentes, quand elles peuvent contri-
buer à la perfection de leur métier.
Pour bien choiſir une terre propre à faire de la Brique, il faut
qu’elle ſoit graſſe &
forte, de couleur blanchâtre, ou grisâtre,
ſans qu’il s’y rencontre de petits cailloux ni gravier;
il y en a auſſi
de la rouge qui peut ſervir au même uſage;
mais elle n’eſt pas des
meilleures, parce que les Briques ſont ſujettes à ſe feüilleter &
à
ſe réduire en poudre à la gelée;
mais ſans prendre garde ſcrupuleu-
ſement à la couleur, on jugera qu’une terre eſt bonne pour faire
de la Brique, ſi, après une petite pluye, on s’aperçoit qu’en mar-
chant deſſus elle s’attache aux ſouliers, &
s’y amaſſe en groſſe quan-
tité, ſans qu’elle s’en détache aiſément;
ou ſi, en ayant pétri dans
les mains, on ne peut la diviſer qu’avec peine.
Après avoir choiſi un eſpace de terre convenable, on la fait
foüiller avec la houë, &
ayant reconnu qu’elle eſt également bonne
par-tout, on attend le tems de la pluye, parce qu’en étant bien
imbibée, on la corroye enſuite avec la houë &
le rabot, après
quoi on la laiſſe repoſer pendant quelque tems, au bout duquel
on recommence la même choſe, ce que l’on fait quatre ou cinq

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