197179& Mathematiques.
quaſi nulle certitude en comparaiſon
de celle des pures Mathematiques, cõ-
me il eſt aiſé de conclure par les diffe-
rentes opinions des Philoſophes, qui
ne s’accordent iamais ſi parfaitement
ſur vn meſme ſujet, que l’on n’y recon-
noiſſe de la matiere, & des occaſions
de douter.
de celle des pures Mathematiques, cõ-
me il eſt aiſé de conclure par les diffe-
rentes opinions des Philoſophes, qui
ne s’accordent iamais ſi parfaitement
ſur vn meſme ſujet, que l’on n’y recon-
noiſſe de la matiere, & des occaſions
de douter.
Mais afin de comparer la certitude
de l’Optique auec celle de la Muſique,
ie dy premierement qu’elles n’ont tou-
tes deux nuls principes ſi clairs, & ſi
certains que l’on n’en puiſſe douter, tãt
parce qu elles preſuppoſent les ſens, &
leurs operations, dont la maniere nous
eſtincõnuë, que parce qu’elles meſlent
touſiours la Phyſique dans leurs raiſon-
nemens, la quelle ne nous donne pas les
principes de connoiſſance, ou d’effet.
de l’Optique auec celle de la Muſique,
ie dy premierement qu’elles n’ont tou-
tes deux nuls principes ſi clairs, & ſi
certains que l’on n’en puiſſe douter, tãt
parce qu elles preſuppoſent les ſens, &
leurs operations, dont la maniere nous
eſtincõnuë, que parce qu’elles meſlent
touſiours la Phyſique dans leurs raiſon-
nemens, la quelle ne nous donne pas les
principes de connoiſſance, ou d’effet.
Neantmoins ſi l’on fait comparaiſon
de la certitude de ces deux Arts, il ſem-
ble que celle de l’Optique eſt plus grã-
de, ou pour mieux dire, que ſes princi-
pes ſont moins douteux, & incertains,
ce qui n’arriue pas à raiſon qu elle eſt
ſubalterne à la Geometrie, & que la
Muſique eſt ſubalterne à l’ A rithmcti-
que, car ces ſubalternations
de la certitude de ces deux Arts, il ſem-
ble que celle de l’Optique eſt plus grã-
de, ou pour mieux dire, que ſes princi-
pes ſont moins douteux, & incertains,
ce qui n’arriue pas à raiſon qu elle eſt
ſubalterne à la Geometrie, & que la
Muſique eſt ſubalterne à l’ A rithmcti-
que, car ces ſubalternations