Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

Table of contents

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[85.116.] Conſtruction de la Sinuſoide.
[85.117.] Aplication de la Sinuſoide aux Pont-Levis qui ſervent à fermer l’Entrée des Villes.
[85.118.] CHAPITRE SIXIE’ME. Des Ponts dormans qui ſervent à faciliter l’Entrée des Villes de Guerre.
[85.119.] CHAPITRE SEPTIE’ME. Des Corps de Gardes en general, des Guerites & Latrines.
[85.120.] CHAPITRE HUITIE’ME. De la Diſtribution des Ruës dans les Villes de Guerre.
[85.121.] CHAPITRE NEUVIEME. Des Magaſins à Poudre & Arſenaux pour les Munitions de Guerre.
[85.122.] CHAPITRE DIXIE’ME. Des Cazernes, de l’Hôpital, de la Priſon, & Maiſons de Bourgeois.
[85.123.] DEPAR LEROY. Reglement concernant les Maiſons qui ſe bâtiſſent au Neuf-Briſack, ſur les Places que Sa Majeſté a bien voulu accorder aux Particuliers. Premierement.
[85.124.] II.
[85.125.] III.
[85.126.] IV.
[85.127.] V.
[85.128.] VI.
[85.129.] VII.
[85.130.] VIII.
[85.131.] IX.
[85.132.] CHAPITRE ONZIEME. De la Cantine, de la Glaciere, de la Boulangerie, & des Moulins.
[86.] CHAPITRE DOUZIE’ME. De la Conſtruction des Puits & Citernes.
[Item 87.]
[88.] CHAPITRE TREIZIE’ME. Où l’on donne les Régles générales que l’on doit obſerver dans la Conſtruction des Bâtimens.
[89.] CHAPITRE QUATORZIE’ME. Qui comprend pluſieurs détails néceſſaires à l’execution des Bâtimens.
[90.] Détail de la Charpente, des Combles, des Planchers, de la Menuiſerie, des Portes, & Fenêtres.
[91.] Détail des Couvertures de Thuille & d’Ardoiſe.
[92.] Detail de la Vitrerie.
[93.] Détail du Pavé de Grais, de celui de Brique, & de Carreaux.
[94.] Fin du quatriéme Livre.
[95.] LA SCIENCE DES INGENIEURS DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX DE FORTIFICATION. LIVRE CIN QUIE’ME. Où l’on enſeigne tout ce qui peut appartenir à la Décoration des Edifices.
[96.] Explication des Termes propres aux Ordres d’ Architecture.
[97.] CHAPITRE PREMIER. Où l’on explique les proprietés des Moulures & de leurs Ornemens.
[98.] CHAPITRE SECOND. De la connoiſſance des cinq Ordres en general.
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20420LA SCIENCE DES INGENIEURS, le ſable, il ſe fait une fermentation cauſée par les parties ſulfurées
qui ſont reſtées dans la Chaux, &
qui font ſortir du ſable une quan-
tité de ſels qui ſe mêlant avec la Chaux en rempliſſent les pores;
(car le ſable eſt plein de ſel volatil ainſi que les autres corps) & ce
ſont ces mêmes ſels qui ſe trouvent en plus grande abondance dans
de certains ſables plûtôt qu’en d’autres qui font la difference de leur
bonne ou mauvaiſe qualité:
delà vient, que plus on broye la Chaux
&
le ſable, & plus le mortier eſt bon & durcit davantage quand il
eſt employé;
parce que le froiſſement réïteré fait ſortir du ſable
une plus grande quantité de ſel;
c’eſt auſſi pour cette raiſon que le
mortier, mis en œuvre tout chaud, n’eſt pas ſi bon qu’au bout de
quelques jours, parce qu’il faut un certain tems pour que les ſels vo-
latils puiſſent paſſer du ſable dans les pores de la Chaux aſin qu’il ſe
faſſe une union intime de ces deux matieres;
cependant il eſt à re-
marquer (comme l’experience le fait voir) que quand on laiſſe le
mor tier long-tems ſans l’employer, il ſe deſſéche, &
ne fait plus
de liaiſon quoiqu’on y mette de l’eau, parce que les ſels ſe ſont
évaporé s, deſorte qu’il ne reſte plus qu’une matiere ſéche, maigre
&
ſans onctuoſité; ce qui n’arrive pas quand il eſt employé à pro-
pos, c ar alors il fait ſortir des pierres une grande quantité de ſel qui
paſſe dans les pores de la Chaux, pendant qu’elle même s’inſinuë
dans ceux de la pierre:
car quoiqu’il ſemble en ſe ſervant du mor-
tier qu’il n’ait plus de chaleur, la fermentation entretenuë par les
parties ſulfurées de la Chaux ſubſiſte encore très long-tems après
que la Maçonnerie eſt formée;
ce qui ſe remarque bien ſenſible-
ment par la dureté que le mortier acquiert de jour en jour &
qui
ne ceſſe de croître avec le tems par les nouveaux ſels volatils qui
paſſent de la pierre dans le mortier, par la tranſpiration que la cha-
leur dont je viens de parler y entretient;
& c’eſt ce que l’on remar-
que dans la démolition des anciens édiſices par la peine que l’on
rencontre à ſéparer les pierres que le mortier tient uni, juſques-là
même qu’on en a moins à les rompre, qu’à les ſéparer, ſur
tout quand ce ſont des pierres un peu ſpongieuſes dans leſquelles
le mortier a pénétré.
Je crois même avec Philbert de Lorme, qu’on
pourroit rendre cette union de la pierre &
du mortier preſqu’indiſ-
ſoluble, ſi l’on faiſoit la Chaux avec des pierres de même qualité que
celles qu’on veut employer dans le Bâtiment, parce que les ſels
volatils qui en ſortiroient ſe trouvant d’une figure propre à rem-
plir les pores qui reſtent dans la Chaux par la perte qu’elle a fait des
ſiens, le mortier &
la pierre ne feroient plus qu’un même corps.
Selon ce raiſonnement on voit que les petites parties de Charbon

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