Ufano, Diego, Artillerie, ou vraye instrvction de l' artillerie et de ses appartenances : contenant une declaration de tout ce qui est de l' office du General d' icelle, tant en un siege qu' en un lieu assiegé; Item des batteries, contre-batteries, ponts, mines & galleries, & de toutes fortes de machines requises au train

Table of contents

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[51.] DIALOGVE XV. Comment au defaut de tous moyens on doit faire vne batterie de ſacs de laine.
[52.] DIALOGVE XVI. Comment on fait vne batterie des pieces enterrées.
[53.] DIALOGVE XVII. Comment on doit faire vne contrebatterie en vn baſtion, de laquelle ſans aucune crainte d’eſtre deſcouuert on peut demonter toutes les pieces de l’ennemy.
[54.] DIALOGVE XVIII. Comment on doit battre la pointe d’vn bastion, & les deffences qui ſe peuuent faire en iceluy.
[55.] DIALOGVE XIX. Si vn boulet donnant en la poudre, l’allumera.
[56.] DIALOGVE XX. Comment il faut eſleuer le canon & la couleurine, pour voir qui tirera plus loing.
[57.] DIALOGVE XXI. Eſpreuue d’vn canon tirant 24. liures de fer contre une couleurine de 13. liures, faite au chaξteau d’Anuers par le cbaſtelain Auguſtin de Mexia & le maiſtre du camp Ieroſme Monroy, enl’année 1601.
[58.] DIALOGVE XXII. Comment au defaut des cbeuaux, & du moyen de les atteler, on pourroit tranſporter l’ Artillerie auec les pionniers & autres ouuriers.
[59.] DIALOGVE XXIII. Comment il faut remplir un foßé, afin qu’on puiſſe s’approcher de la breſche.
[60.] DIALOGVE XXIIII. Comment on tirera vn nauire noyé auec ſon Artillerie, & tout ce qui e§t dedans l’eau.
[61.] DIALOGVE XXV. De la qualité des pieces, & de l’alliage & temperature des metaux d’icelles.
[62.] DIALOGVE XXVI. Comment les metaux ſont departis en la fonte, afin que la piece ſe tienne droite, ſans ſe renuer ſer ſur ſa bouche, quand on la deſcharge.
[63.] DIALOGVE XXVII. Comment ayant l’ennemy en queuë on fera paſſer vn fleuue à toute vne armée ſans aucun danger.
[64.] CHAPITRE I. De la façon des chandeliers & des blindes, pour la couuerture tant des batteries, que de ceux qui ſont icy.
[65.] CHAP. IIII. La façon des petites & grandes ſanlſices, qui en a eſté Pinue nteur, & le ſeruice quon en a eu au ſiege d’Ostende.
[66.] CHAP. III. Comment il faut conduire vne mine, & faire vne gallerie en vn foßé.
[67.] CHAP. IIII. Comment pour quelque entrepriſe on peut faire vn pont cn vn bateau.
[68.] CHAP. V. Comment en vn grand ſteuue on peut armer ſur des bateaux vn grand pont pour paſſer non ſeulement l’ Infanterie, mais außila Caualerie, voire l’Artil-lerie, auec tout ſon chariage.
[69.] CHAP. VI. Comment & auec quels inſtrumens on peut rompre les treillis & portes, tant de fer que de bois. Fig. 16. γ.
[70.] CHAP. VI. La maniere de charger & attacher vn petard. Fig. 13. β.
[71.] Fin du ſecond Traicté.
[72.] COMPRENANT TOVTES SORTES DE LECONS POVR INFORMER VN Canonnier de pluſieurs choſes neceſſaires à ſa perfection. CHAPITRE I. Comment par raiſons aſſeurées le Canonnier cognoiſtra ſi la piece eſt bien faite, & ſous quelle eſpece elle est compriſe.
[73.] CHAP. II. Comment il faut meſurer vne piece.
[74.] CHAP. III. Comment il faut faire les chargeoirs pour toutes ſortes de pieces.
[75.] CHAP. IIII. Comment on fait les patrons & ſachets pour charger vne piece en haste, & ſans chargeoir.
[76.] CHAP. V. Comment le canonnier entendra la reigle du calibre, pour prendre ſes boulets propres pour la piece, auec le vent requis.
[77.] CHAP. VI. Comment il faut recognoiſtre la poudre.
[78.] CHAP. VII. Comment le fuſt doit eſtre fait & conditionné.
[79.] CHAP. VIII. Deſcription du guindal ou cbeure, & autres instrumens pour le ſeruice des pieces.
[80.] CHAP. IX. Comment on monte la piece ſur ſon fuſt.
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20599De l’Artillerie.
CHAP. II.
Comment il faut meſurer vne piece.
AFin que le canonnier ſe puiſſe aſſeurer de la force & eſpoiſſeur d’vne piece pour
luy pouuoir donner la poudre requiſe, en ſorte qu’elle ne luy defaille au beſoing:
le luy propoſe en la figure 18. α d’vn coſté trois couleurines; la premiere commu-
ne, la ſeconde renforcée, &
la troiſiéme amoindrie, auec toutes leurs meſures, ſelon leſ-
quelles il recognoiſtra toutes les autres pieces.
Pour exemple on luy preſente vne couleurine commune, tirant 24. lb. de fer, auec
19 {1/5} lb.
de poudre, qui eſt la charge ordinaire des {4/5} du poids du boulet: Il faudra lors, qu’il
regarde ſi les metaux de la piece pourroient ſupporter telle force de poudre, ou ſi la neceſ-
ſité le requerant, on ne luy en pourroit donner dauantage.
Ce qu’il recognoiſtra par le
moyen ſuiuant.
Premierement, auec ſa regle il fera ſur vne planche, ou autre choſe pro-
pre, vne ligne droite, depuis A, iuſques a B:
puis d’vn compas de pointes droites, il pren-
dra la largeur de la bouche de ladite piece, &
en mettra les poincts ſur ladite ligne, ſur le
poinct A, enuers B, iuſques à C, lequel eſpace d’entre A, &
C, il departira en deux par-
ties égalles, deſquelles il mettraledit compas ſur vne autre ligne droite au poinct D, &
en
faiſant de l’autre pointe vn cercle, il aura l’ouuerture ou calibre de ladite bouche, comme
on voit és lettres A, C, E, F.
Apres d’vn compas de pointes courbées, il prendra la largeur de la culatte de la piece,
à l’endroit de la lumiere:
& l’ouuerture de ce compas, ſera par celuy des pointes droites
auſſi diuiſé en deux égalles parties, deſquelles, commeauparauant, mettant l’vne des poin-
tes ſur D, &
de l’autre, faiſant vn cercle, G, H, il aura la circonference des metaux en ce
lieu, &
quant & quant l’eſpoiſſeur d’iceux a l’entour de l’ame, repreſentée par le premier
cercle, &
és lettres F, & H, & de E, iuſques à G. Et voyant qu’ily a meſme diſtance d’F, iuſ-
ques a H, que de E, iuſques à F, qui eſt le calibre de labouche de la piece, il s’aſſeurera que
c’eſt vne couleurine commune, ſoit legitime, baſtarde ou extraordinaire, deſquelles la
difference n’eſt pas au renfort ou eſpoiſſeur, ains en la longueur.
Et telle piece demandant
pour ſes 24.
lb. de fer, 19 {1/5} lb. de poudre, pourſes {4/5} du poids de ſonboulet; ie dis qu’eſtant
ſans defaut, elle les ſupportera ſans aucun danger.
Et pour en eſtre tant plus aſſeuré, il en
prendra auſſi la meſure aux tourillons &
au col, comme s’enſuit.
A l’endroit de la ceinture qui eſt deuant les tourillons, il en prendra du compas de
pointes courbées la meſure comme auparauant au renfort de la culatte, l’ouuerture duquel
il diuiſera par le compas à pointes droites, en deux égalles parties, &
en mettant l’vn des
pieds ſur la lettre D, en fera vn cercle L L, auquel il trouuera de F, iuſques à L, {7/8} du calibre
ou diametre de la bouche A, C, qui eſt la iuſte &
proportionnelle eſpoiſſeur qui y eſt re-
quiſe.
Le meſme ſe fait au col, dont reuient le cer cle M, N, auquel on voit que de F, a N.
il y a iuſtement vn demy calibre, qui auſſi en ce lieu eſt l’eſpoiſſeur neceſſaire & requiſe.
Mais ſi en prenant les meſures à la maniere ſuſdite, on trouue qu’a l’endroit de la
chambre il y a depuis F, iuſques a H, 1 {1/8} calib.
c’eſt ſigne que c’eſt vne couleurine renfor-
cée, ayant aux tourillons depuis F, iuſques à L, {16/15}, &
au col, depuis F, iuſques à N, {9/16}, du-
dit calibre d’eſpoiſſeur.
Ettelle couleurine eſtant ſaine, tirera ſon boulet de 24. lb. auec
autant de poudre fine, ſans aucun danger, &
la portée en ſera meilleure en toutes ſes mi-
res, quenon pas auec la commune ſuſdite.
Etau contraire ſi eſdits cercles, depuis F, iuſques à H, on ne trouue que {7/8} à l’endroit de
la lumiere, &
aux tourillons depuis F, iuſques à L, {13/16}, & au col depuis F, iuſques à N, {7/16},

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