209186DE LA PHILOSOPHIE
a une eſpèce d’attraction marquée entre les
corps & la lumiere, comme nous en allons
obſerver une entre tous les Globes de no-
tre Univers: ces attractions ſe manifeſtent
par différens effets; mais enfin c’eſt tou-
jours une tendance des corps, ſans qu’il pa-
raiſſe aucune impulſion.
corps & la lumiere, comme nous en allons
obſerver une entre tous les Globes de no-
tre Univers: ces attractions ſe manifeſtent
par différens effets; mais enfin c’eſt tou-
jours une tendance des corps, ſans qu’il pa-
raiſſe aucune impulſion.
Parmi tant de proprietés de la matiere
telle que ces accès de tranſmiffion & de ré-
flexion des traits de lumiere, cette répul-
fion que la lumiere éprouve dans le vuide,
dans les pores des corps, & fur les ſurfa-
ces des corps; parmi ces proprietés, dis-je,
il faut ſur-tout faire attention à ce pouvoir
par lequel les rayons ſont réflechis & rom-
pus, à cette force par laquelle les corps
agiſſent ſur la lumiere & la lumiere ſur
eux, ſans même les toucher. Ces décou-
vertes doivent au moins ſervir à nous ren-
dre extrêmement circonſpects dans nos dé-
11La ma-
tiere a
plus de
proprie-
tés
qu’on
ne pen-
fe. ciſions ſur la nature & l’eſſence des cho-
ſes. Songeons que nous ne connaiſſons rien
du tout que par l’expérience. Sans le tou-
cher nous n’aurions point d’idée de l’éten-
due des corps: ſans les yeux, nous n’au-
rions pu deviner la lumiere: ſi nous
telle que ces accès de tranſmiffion & de ré-
flexion des traits de lumiere, cette répul-
fion que la lumiere éprouve dans le vuide,
dans les pores des corps, & fur les ſurfa-
ces des corps; parmi ces proprietés, dis-je,
il faut ſur-tout faire attention à ce pouvoir
par lequel les rayons ſont réflechis & rom-
pus, à cette force par laquelle les corps
agiſſent ſur la lumiere & la lumiere ſur
eux, ſans même les toucher. Ces décou-
vertes doivent au moins ſervir à nous ren-
dre extrêmement circonſpects dans nos dé-
11La ma-
tiere a
plus de
proprie-
tés
qu’on
ne pen-
fe. ciſions ſur la nature & l’eſſence des cho-
ſes. Songeons que nous ne connaiſſons rien
du tout que par l’expérience. Sans le tou-
cher nous n’aurions point d’idée de l’éten-
due des corps: ſans les yeux, nous n’au-
rions pu deviner la lumiere: ſi nous