A quoy l’on peut adiouſter que ſi la
penſée de Piatõ eſt veritable, que l’Au-
theur de l’vniuers a laiſſé tomber les
aſtres d’vn certain lieu ſi haut, que
quand ils ont eu aſſez de viſteſſe, il a
changé leur mouuement droit au cir-
culaire qu’ils cõſeruent encore, de ſor-
te que l’on peut ſupputer d’où ils ont
deu tomber pour acquerir les mouue-
mens qu’ils ont en demeurãt dans leurs
propres lieux.
penſée de Piatõ eſt veritable, que l’Au-
theur de l’vniuers a laiſſé tomber les
aſtres d’vn certain lieu ſi haut, que
quand ils ont eu aſſez de viſteſſe, il a
changé leur mouuement droit au cir-
culaire qu’ils cõſeruent encore, de ſor-
te que l’on peut ſupputer d’où ils ont
deu tomber pour acquerir les mouue-
mens qu’ils ont en demeurãt dans leurs
propres lieux.
D’où il eſt ayſé de conclurre que le
mouuement circulaire, & le repos ſont
treſ-propres pour la conſeruation de
l’vniuers, & que le droit eſt vtile pour
renuoyer les parties en leurs lieux na-
turels, par vn chemin treſ court. Et ſi
Ariſtote a bien definy la nature, il a deu
mettre des corps qui ſe repoſent natu-
rellement, comme il en a mis qui ſe
meuuent, puis qu’il dit qu’elle eſt le
principe du mouuement & du repos.
mouuement circulaire, & le repos ſont
treſ-propres pour la conſeruation de
l’vniuers, & que le droit eſt vtile pour
renuoyer les parties en leurs lieux na-
turels, par vn chemin treſ court. Et ſi
Ariſtote a bien definy la nature, il a deu
mettre des corps qui ſe repoſent natu-
rellement, comme il en a mis qui ſe
meuuent, puis qu’il dit qu’elle eſt le
principe du mouuement & du repos.