Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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22440LA SCIENCE DES INGENIEURS, c’eſt-à-dire ſix lieuës de 2500 toiſes chacune en plaine, & près
de
quatre en montant &
d’étenduë, or il n’y a point d’ouvrier qui
n’aime
autant faire 15 toiſes en plaine que 10 en montant.
Secondement, fixer le tems du travail à 10 heures par jour, & ce-
lui
du repos à trois, qui font en tout 13 heures de ſujetion, com-
mençant
le travail à 5 heures du matin pour être à 5 &
demie en
train
, le quitter à 8 heures pour déjeuner une demie heure;
le
reprendre
à 8 &
demie, pour le quitter de rechef à 11 & aller dî-
ner
;
plus le reprendre à une heure, pour le quitter à 3 & demie;
enfin le reprendre à 4 pour le quitter tout-à-fait à 7.
J’eſtime qu’on peut encore régler le travail comme cy-après.
Le commencer par exemple à 5 heures du matin & travailler
juſqu’à
8, le quitter depuis 8 juſqu’à 9, &
le reprendre depuis
9
juſqu’à 12, le diſcontinuer juſqu’à 2, &
le reprendre enſuite,
&
le continuer juſqu’à 7 du ſoir, ce qui fait 10 heures de travail,
&
trois heures de repos par jour.
On pourra ſoûtenir le travail ſur ce pied 8 mois de l’année,
ſavoir
Mars, Avril, May, Juin, Juillet, Aouſt, Septembre, &

Octobre
;
pour les 4 autres mois qui ſont d’hyver, on en pourra
retrancher
les déjeunés &
les goutés, & réduire le tems du tra-
vail
à 7 heures, pendant leſquelles je ſuis perſuadé que les ouvriers
ne
feront guére plus de demie journée d’Eté, à cauſe du froid &

du
mauvais tems;
je tiens qu’il ne faut point impoſer davantage
au
Soldat qui a ſa tâche, parce qu’il eſt certain que 10 heures de
travail
d’un homme qui a pour chaſſavant ſon intereſt en valent
du
moins 15 d’autre qui a ſa journée reglée;
de les pouſſer plus
loin
, c’eſt les outrer &
les expoſer à devenir malades, & ne pou-
voir
pas tenir longtems.
Troiſiémement, d’augmenter un homme aux chargeurs quand
il
y aura de l’eau dans le travail, &
qu’on ſera obligé à des épui-
ſemens
;
ſi c’eſt en Eté, en conſidération des rigoles qu’il faut pour
les
écouler vers les moulins qui l’épuiſent, &
du nettoyement des
rampes
&
de la terre qui ſe perd par les chemins, & ſi elles ſont
ſi
abondantes qu’un homme ſeul n’y puiſſe pas fournir, augmenter
d’un
&
demi ou de deux, ainſi du reſte ſuivant les difficultés qui
ſe
preſenteront;
ſi c’eſt en Hyver, & que le Soldat ait le pied moüil-
, on pourra en conſidération du froid qu’il aura à ſouffrir lui aug-
menter
encore d’un homme de plus, ce qui doit être arbitré par
l’Ingenieur
en chef avec beaucoup de circonſpection.
Quatriémement, d’augmenter d’un homme à la charge les
terres
ſeront dures, ou de deux, même de trois, ſelon que l’ou-

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