229211& Mathematiques.
le mouuement des corps eſt ſeulement
à l’égard des autre; corps qui ſont
priuez de ce meſme mouuement, &
qu’ Ariſtote a peruerti cet axiome en
ſubſtituant que tout ce qui a mouue-
ment, ſe doit mouuoir ſurvne choſe im-
mobile; d’où il conclud que le grand
mouuement qu’ont les aſtres de l’O-
rient à l’Occident ne peut eſtre appellé
mouuement à leur égard, mais ſeule-
ment en le comparãt auec la terre, par-
ce qu’il ſe fait pour elle ſeule; or elle
peut ſuppleer tous ces mouuemens en
ſe tournant elle meſme, & la nature
cherche touſiours, & ſuit le chemin le
plus court. Et puis ſi la terre eſtoit im-
mobile, il faudroit que les aſtres euſſent
deux mouuen@ĕs contraires en meſme
temps, à ſçauoir le diurne d’Orient en
Occident, & le propre d’Occident en
Orient, lequel ils ont ſeulement en
mettant la mobilité de la terre: que y
que l’on luy puiſſe répondre que les
aſtres qui ſe meuuent plus viſte de meſ-
me coſté, ont du mouuement à l’égard
de ceux dont le mouuemĕt eſt plus tar-
dif, & que ſi l’on ſçauoit toutes les rai-
ſons que Dieu cognoiſt, & tous les
à l’égard des autre; corps qui ſont
priuez de ce meſme mouuement, &
qu’ Ariſtote a peruerti cet axiome en
ſubſtituant que tout ce qui a mouue-
ment, ſe doit mouuoir ſurvne choſe im-
mobile; d’où il conclud que le grand
mouuement qu’ont les aſtres de l’O-
rient à l’Occident ne peut eſtre appellé
mouuement à leur égard, mais ſeule-
ment en le comparãt auec la terre, par-
ce qu’il ſe fait pour elle ſeule; or elle
peut ſuppleer tous ces mouuemens en
ſe tournant elle meſme, & la nature
cherche touſiours, & ſuit le chemin le
plus court. Et puis ſi la terre eſtoit im-
mobile, il faudroit que les aſtres euſſent
deux mouuen@ĕs contraires en meſme
temps, à ſçauoir le diurne d’Orient en
Occident, & le propre d’Occident en
Orient, lequel ils ont ſeulement en
mettant la mobilité de la terre: que y
que l’on luy puiſſe répondre que les
aſtres qui ſe meuuent plus viſte de meſ-
me coſté, ont du mouuement à l’égard
de ceux dont le mouuemĕt eſt plus tar-
dif, & que ſi l’on ſçauoit toutes les rai-
ſons que Dieu cognoiſt, & tous les