Bélidor, Bernard Forest de, La science des ingenieurs dans la conduite des travaux de fortification et d' architecture civile

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23649LIVRE III. DE LA CONSTRUCTION DES TRAVAUX. parfaite connoiſſance du fond ſur lequel on veut travailler, il eſt
bon de queſtionner les Ouvriers du Pays, il s’en rencontre toûjours
quelques-uns à qui le bon ſens, &
l’uſage continuel où ils ſont de
travailler dans un même endroit, ont fait faire des remarques &
des
réfléxions, dont il eſt bon qu’on ſoit prévenû:
ſouvent ces gens-là
donnent plus de connoiſſance dans un quart-d’heure, qu’on ne pour-
roit en acquerir par de longues &
pénibles recherches.
Nous propoſant de faire voir la maniere de fonder ſurtoute ſorte
de terrain, les differens moyens, qu’on va inſinuer, pourront s’a-
pliquer à la Conſtruction des Edifices en general:
cependant, comme
nous avons principalement en vûë les ouvrages de Fortifications, on
s’attachera plûtôt à donner des exemples qui leur ſoient aplicables,
qu’à toute autre eſpece de Travaux;
c’eſt pourquoi les deſſeins de
la huitiéme planche repréſentent des profils de remparts.
Les fondemens, qui ſe font à ſec, ſont aſſis ſur le roc, ou ſur un
bon fond;
quand on fonde ſur le roc, on établit les aſſiſes par ref-
11Fonde-
ment ſur
le Roc.
ſauts s’il faut monter ou deſcendre, leur donnant le plus d’aſſiette
qu’il eſt poſſible, &
un pouce ou un pouce & demide pente du de-
vant au derriere, afin que la Maçonnerie qu’on veut élever ſe ſoû-
22Planch
8.
tienne parfaitement.
Si le roc eſt trop uni, & qu’on aprehende que
33Fig. 3. la Maçonnerie ne faſſe pas de bons arpemens, on le pique à coups
de marteau têtu, &
après avoir bien nétoïé les decombres, on l’af-
ſéoit en bain de bon mortier, &
on l’encaſtre de quelques pouces.
Si le roc ſur lequel on veut fonder, eſt diſpoſé de maniere que ſa
hauteur puiſſe faire partie du mur, on lui addoſſe la Maçonnerie,
&
on y fait des écorchemens pour que l’un & l’autre puiſſent ſe
bien lier enſemble;
par exemple, après avoir creuſé les Foſſez d’une
Fortereſſe, on en revêtit ſon eſcarpe &
ſa contreſcarpe, & au lieu
qu’on auroit donné à la baſe du mur 10 ou 12 pieds, dans tout au-
tre terrain, on ſe contente de ne lui en donner que quatre ou cinq
ſuivant les reſſauts qu’on a formés, parce qu’alors n’ayant pas de grands
remblais à faire, les revêtemens n’ont que peu de pouſſée, &
même
quelquefois point du tout.
Ces ſortes de revêtemens, quoiqu’aiſés à conſtruire en apparen-
ce, à cauſe qu’on n’a rien à apprehender de la part du fonds, ren-
contrent ſouvent bien des difficultés dans l’execution, quand ils’agit
d’élever quelque Fortereſſe au ſommet d’un rocher eſcarpé, oùl’on
ne peut faire quatre toiſes d’ouvrages ſans monter ou deſcendre,
&
où il faut quelquefois 10 ou 12 profils differens pour executer une
ſeule piece.
Les Ingenieurs, qui font travailler dans le Rouſſillon &
dans les autres endroits Montagneux, ſeroient ſeuls capables de

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