Voltaire, Elémens de la philosophie de Neuton : mis à la portée de tout le monde

Page concordance

< >
Scan Original
231 208
232 209
233
234 211
235 212
236 213
237 214
238 215
239 216
240
241 218
242 219
243 220
244 221
245 222
246 223
247 224
248 225
249 226
250 227
251 228
252 229
253 230
254 231
255 232
256 233
257 234
258 235
259
260 237
< >
page |< < (215) of 430 > >|
238215DE NEUTON. primordiale, antécédente à tout; donc elle
ſeroit
Dieu;
donc celui qui admet l’impoſſi-
bilité
du Vuide, doit, s’il raiſonne conſé-
quemment
, ne point admettre d’autre Dieu
que
la Matiere.
Au contraire, s’il y a du vuide, la Ma-
tiere
n’eſt donc point un Etre néceſſaire,
éxiſtant
par lui-même, &
c. ; donc elle a été
créée
;
donc il y a un Dieu; donc c’étoit
à
Epicure à croire un Dieu, &
c’étoit à Deſ-
cartes
à le nier.
Pourquoi donc au con-
traire
Deſcartes a-t il toujours parlé de l’éxiſ-
tence
d’un Etre Créateur &
Conſervateur,
&
Epicure l’a - t - il rejetté? C’eſt que les
hommes
dans leurs ſentimens, comme dans
leur
conduite, ſuivent rarement leurs prin-
cipes
, &
que leurs Syſtêmes ainſi que leurs
vies
ſont des contradictions.
Nous voyons de tout ce qui précéde que
11Conclu-
ſion
.
la Matiere eſt finie, qu’il y a du vuide,
c’eſt-à-dire
, de l’eſpace, &
même incom-
parablement
plus d’eſpace que de matiere
dans
notre Monde;
car il y a beau-
coup
plus de pores que de ſolides.
Nous
concluons
que le Plein eſt impoſſible,

Text layer

  • Dictionary

Text normalization

  • Original
  • Regularized
  • Normalized

Search


  • Exact
  • All forms
  • Fulltext index
  • Morphological index